Une manifestation est prévue ce 18 février devant le siège de la DIECCTE pour dénoncer le "plan Sapin" qui entend transformer des postes de contrôleurs en postes d’inspecteurs.
Les organisations syndicales mahoraises, notamment la CGT et SNUTEFE de la Direction des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dieccte) ont décidé de répondre à l’appel des agents de l’inspection du travail de la métropole pour une mobilisation nationale ce lundi.
"Le plan Sapin est un marché de dupes auquel il faut mettre fin avant que le projet de casse du ministère et de ses agents soit mis en place" assène-t-on à Mayotte.
Lors de son intervention devant les députés le 16 janvier au soir, le ministre Michel Sapin en charge du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social, avait défendu son plan qui portera sur 540 transformations de postes de contrôleur en postes d’inspecteur en trois ans, dont 130 cette année.
« La mise en œuvre du dispositif du contrat de génération nécessite plus que jamais la mobilisation de l’ensemble des acteurs économiques et celle de l’État, et plus particulièrement des inspecteurs du travail. Elle illustre et justifie la nécessité d’une inspection du travail forte et mobilisée sur ses missions », a-t-il argumenté.
Du côté des syndicalistes, on parle d’une "destruction organisée" et d’une "disparition programmée des catégories B et C" car le projet gouvernemental privera définitivement, selon eux, les agents et adjoints administratifs et notamment les secrétaires de section de toute évolution de carrière, en section d’inspection au sein du Ministère.
Tout en dénonçant un forcing du ministre, « sans véritable consultation des agents et des organisations syndicales », les manifestants réclament une revalorisation de tous les contrôleurs du travail quelle que soit leur affectation et leur poste et celle des agents de catégorie C. Ils demandent aussi une ouverture de concours notamment pour la catégorie C ; l’arrêt de la mise au pas de l’inspection du travail ainsi que l’arrêt des menaces auprès des agents dénonçant et boycottant les outils de flicage de leur activité individuelle. Enfin, à travers le site sud-travail-affaires-sociales.org, ils souhaitent, au minimum, le doublement des sections d’inspection qui doivent rester généralistes et territoriales.
Telles sont les causes communes qui justifient cette mobilisation nationale. Mais au niveau du 101è département, les agents locaux souhaitent aussi faire valoir leurs propres revendications. Des demandes restent sans réponse, déplore-t-on sur mayotte.orange.fr, comme celle liée à la participation aux frais de transport ou encore la prise en compte de l’ancienneté dans le passage en catégorie C des agents –effectif d’ici fin 2014- qui appartiennent toujours à un corps transitoire jusqu’à l’heure. Avant tout, les agents mahorais demandent un alignement de leur condition à celle de la métropole.