Après cinq jours de grève pour les transporteurs chargés du ramassage scolaire (STIM) et une matinée placée sous tension en raison de nombreux barrages dressés par les grévistes du STIM (syndicat des transporteurs interurbain de Mayotte), le préfet de Mayotte Hubert Derache est monté au créneau car des propos racistes ont été proférés par des manifestants en colère.
L’attribution du marché des transports scolaires à un groupe réunionnais - Matis - a fait monter la pression du côté des grévistes du STIM (syndicat des transporteurs interurbain de Mayotte). Plusieurs actions ont rythmé les cinq premières journées de grève dont plusieurs barrages empêchant d’accéder aux établissements scolaires. Mais hier, face aux propos à caractères racistes scandés par les manifestants, le préfet de Mayotte Hubert Derache s’est insurgé.
Les grévistes du STIM ont crié "Réunionnais dehors ! " car le marché des transports scolaires a été attribué à un groupe réunionnais, Matis.
Le premier représentant de l’Etat sur l’île aux parfums déclare dans un communiqué officiel : "Il est inconcevable, à l’orée de départementalisation de Mayotte, que des revendications à caractère communautaire soient portées haut et fort par des responsables syndicaux de l’île. Le slogan "les réunionnais dehors" scandé par les grévistes est totalement incompatible avec les valeurs républicaines de la France."
"Je souhaite rappeler aux protagonistes, qu’avec la départementalisation, les règles de droit commun relatives au marché public s’appliquent pleinement, les collectivités ne peuvent en aucun cas s’y soustraire ou les adapter au bon vouloir des prestataires" insiste le préfet de Mayotte, Hubert Derache
Quant aux barrages dressés par les grévistes du STIM, la Préfecture affirme qu’ils seront levés par les forces de l’ordre au nom de la libre circulation des citoyens.