Le préfet de Mayotte Jacques Witkowski s’active sur tous les fronts pour veiller à l’application stricte du Bouclier qualité prix, un dispositif qui a pour vocation de répondre aux enjeux de la vie chère sur l’île.
Quatre mois après l’entrée en vigueur du Bouclier Lurel, place au contrôle sur terrain. Le préfet de Mayotte Jacques Witkowski s’est personnellement déplacé le 1er juillet dans deux enseignes locales pour veiller à l’application stricte de ce dispositif anti-vie chère.
Depuis le 1er mars, ce sont une trentaine de contrôles similaires qui ont été orchestrés dans 24 surfaces de vente appartenant aux trois groupes de distribution signataires de ce fameux Bouclier qualité prix.
Selon l’Agence de presse Océan Indien, « Ces contrôles portent sur le respect de l’affichage de la liste des produits, la signalisation de ces derniers en rayons, leur disponibilité, leur prix ou sur la conformité de la qualité des produits au regard des engagements contractés ».
A l’issue de ces descentes sur terrain, quelques dysfonctionnements ou non-conformités ont été relevés et ils ont donné lieu à des rappels réglementaires ou à des injonctions, explique l’agence OI.
Le Bouclier, un dispositif qui a pour vocation d’endiguer la cherté de la vie, instaure un prix panier ne dépassant pas les 190,51 euros pour 76 produits de consommation courante, ce qui représente une baisse des prix de l’ordre de 10 % en moyenne.
Ces dernières semaines, Jacques Witkowski s’active sur tous les fronts pour assurer la mise en œuvre de la politique de lutte contre la vie chère engagée par l’Etat. De nouvelles mesures sont notamment à l’étude dans le secteur du bâtiment afin de permettre à terme de baisser le coût de la construction et soutenir le pouvoir d’achat.
Le préfet de Mayotte envisage par exemple de « geler pour 2013 et 2014 les coûts plafonds du m² subventionné des constructions sociales aidées » dans le but de « faciliter l’accession des plus modestes au logement et à agir sur le prix des loyers », révèle l’Agence de presse Océan Indien.
Dans le domaine du transport et de la logistique, le préfet travaille d’arrache-pied pour accélérer la création d’une une plate-forme d’achat à Mayotte ou le lancement d’une compagnie aérienne régionale, dont les retombées se traduiront par la réduction des charges des entreprises locales et la baisse des tarifs pour la desserte Mayotte.
Parallèlement, des travaux sont en cours pour mettre en place un système de régulation des prix des carburants dans le souci clairement affiché de préserver le pouvoir d’achat des ménages mahorais.
Dans le secteur agroalimentaire, d’autres chantiers sont aussi prévus notamment la réduction du prix de l’aliment de l’élevage, ou du logement (réduction des coûts du crédit)...
Enfin, dans le milieu bancaire, « le préfet a réuni en mai dernier les opérateurs bancaires mahorais pour coordonner les modalités de régulation des principaux tarifs bancaires », relate l’agence OI.