Illustration - SIPA
À la suite de la crise qui a complètement asphyxié Mayotte durant plus d’un mois, une quarantaine de professionnels de santé ont été envoyés à titre de renfort à l’hôpital très en difficulté.
Selon le Journal officiel de jeudi, quarante professionnels de santé sont arrivés à Mayotte pour une mission de 15 jours. "Ils sont là pour faire face aux difficultés de fonctionnement de l’hôpital après six semaines de paralysie de l’île", a précisé l’Agence régionale de Santé Océan Indien (ARS OI).
Lors d’un communiqué, l’ARS OI a précisé que ces professionnels de santé rassemblaient quinze infirmiers, spécialisés en chirurgie et en puériculture, et des sages-femmes. "Le nombre de réservistes engagés et la durée de mission pourront être ajustés en fonction de l’évolution des besoins, dans la limite de 20 réservistes et de 15 jours supplémentaires", selon le Journal officiel.
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Plusieurs professionnels ont témoigné que les véhicules sanitaires sont en difficulté malgré la consigne donnée de toujours les laisser passer. Parfois, des fouilles abusives de ces ambulances ou des agressions verbales sont faites à leur encontre. "On bloque parfois les infirmiers de peur que si on les laisse passer, on crée des mouvements de foule", a expliqué Eric Roussel, représentant local de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS OI)
Le vice-président de la commission médicale d’établissement (CME) du Centre hospitalier de Mayotte, docteur Philippe Durasnel, a indiqué que l’hôpital manque toujours de 30% de son effectif médical. Il a ainsi affirmé qu’en raison des barrages sur les routes et le retard de prise en charge, deux décès ont été enregistrés récemment.
"Dans le cas où de telles pratiques mettant directement en danger la sécurité des soignants continueraient à être constatées, il se verra dans l’obligation d’appliquer son droit de retrait et n’interviendra plus dans les zones tenues par les barrages", a fortement insisté le SAMU 976, mercredi.
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(Source : BFMTV)
