Un conflit social couve au centre hospitalier de Petite-Terre, à Mayotte. A bout de nerfs, le personnel se soulève contre la direction, qui a mis en place une nouvelle organisation.
Le centre hospitalier de Petite-Terre a démarré le mois de janvier avec un nouveau planning, qui est loin de faire l’unanimité au sein de son personnel.
Et pour cause, la colère couve sur les quatre sites de l’établissement, notamment à l’hôpital de Dzaoudzi, au dispensaire de Pamandzi, au CRA (Centre de rétention administrative) et au quai Ballou.
Selon Mayotte Hebdo, les infirmiers tout comme les médecins réclament le maintien de l’ancien système d’organisation, qui leur avait permis d’avoir " une affectation à un lieu précis ". Car à l’heure actuelle, ils suivent un rythme de travail totalement différent : " les infirmiers et les médecins peuvent être affectés sur l’un des quatre sites selon les semaines ".
A bout de nerfs, les principaux concernés se sont réunis lundi 7 janvier à Petite-Terre pour dénoncer ce changement. "Ils veulent supprimer le fait qu’un fonctionnaire soit une personne titulaire d’un poste. Ça va être tournant", explique Osséni Balahachi, du syndicat Cisma-Cfdt Santé.
Le responsable syndical met en garde contre un problème de sous-effectif, "car l’infirmier qui sera aux urgences de Dzaoudzi pourrait être appelé pour aller au quai Ballou en cas de besoin, ce qui signifie qu’aux urgences, il manquera un infirmier".
Au centre hospitalier de Petite-Terre, l’irritation est palpable et un mouvement de grève pourrait se déclencher, si rien n’est fait pour désamorcer ce conflit, d’après Mayotte Hebdo.