Les marins du Service du Transport Maritime (STM) assurant les liaisons entre Petite-Terre et Grande-Terre ont déposé un préavis de grève illimitée à partir du 2 décembre prochain.
Les agents du conseil général ont lancé une grève illimitée la semaine dernière mais le mouvement a été suspendu très rapidement, leur revendication portant sur l’indexation des salaires ayant trouvé satisfaction.
Dépendant hiérarchiquement du conseil général, les marins du Service du Transport Maritime (STM) chargés de gérer les barges qui font la navette entre Petite-Terre et Grande-Terre, seront de nouveau en grève illimitée à partir du 2 décembre prochain.
Mais "cette fois-ci, les revendications n’ont rien à voir avec les rémunérations", précise le quotidien en ligne Mayotte Orange. En effet, les futurs grévistes dénoncent les agissements de certains responsables de STM, accusés notamment de proférer des « insultes et de mépris » à l’encontre du personnel des barges.
« Voici les revendications qui nous amènent à déposer ce préavis : dysfonctionnement du directeur d’exploitation, insultes et mépris que subissent quotidiennement les agents, abandon des équipages dans les barges, complicité d’autres services pour sanctionner les agents, des commandants qui exercent leurs fonctions sans dérogation (oubli du directeur d’exploitation pour la demande de dérogation) », indique un communiqué diffusé dans la presse locale.
En clair, les marins réclament la démission pure et simple de l’actuel directeur d’exploitation du STM. « Lors de l’audit, à cause d’un manquement grave à ses propres obligations professionnelles relevant de sa responsabilité, une non conformité majeure pèse sur tout le personnel. Nous en jugeons un manque d’expérience sur l’exploitation. De ce fait, nous exigeons le départ du directeur d’exploitation … », poursuit le communiqué.
De son côté, le conseil général, employeur direct du STM, ne l’entend pas de cette oreille et n’aurait aucune intention de se séparer de ce haut cadre. « La question n’est pas discutable », a-t-on laissé entendre. Le conseil général promet cependant que « tout sera mis en œuvre pour que la grève soit évitée et des négociations seront très rapidement entamées avec les agents ».
Une première tentative de négociations a été menée mardi avec les syndicats mais sans donner de résultat concret. Il faut noter que cette grève risque de paralyser l’île au Lagon où 4 millions de personnes empruntent chaque année les barges assurant les liaisons entre Petite-Terre et Grande-Terre quotidiennement, ce qui fait de STM le premier service de ferry en France, rappelle Indian Ocean Times.