Le mouvement de protestation contre la vie chère paralyse Mayotte depuis mardi dernier. Face à la crise qui s’accentue dans le pays, les autorités locales ont dû faire appel à la Réunion, afin d’obtenir du renfort. Les soutiens à cette grève sont nombreux. Ce vendred, le Parti Communiste Réunionnais et le Secrétaire général de la CGTR ont témoigné leur solidarité aux Mahorais qui se manifestent contre les inégalités sociales et luttent pour le pouvoir d’achat.
La crise qui secoue Mayotte depuis plus d’une semaine fait réagir à la réunion. Ce vendredi, le PCR a exprimé son entier soutien à la population mahoraise qui est descendue dans la rue pour protester contre la vie chère. Dans un communiqué diffusé aujourd’hui, le Parti Communiste Réunionnais fustige l’action du Gouvernement français et dénonce "la violente répression qui a lieu à l’égard des manifestants".
Le PCR évoque aussi la situation critique dans le pays : " les habitants de Mayotte sont confrontés à une économie trop chère pour les capacités d’achat de la population générale. Seuls peuvent y avoir accès les travailleurs de l’administration, en particulier, les fonctionnaires d’Etat. La population compte sur l’accession à l’égalité pour compenser le manque de pouvoir d’achat." Le parti appelle aussi le Gouvernement "à appliquer sans délai les mesures qui relèvent automatiquement de l’égalité citoyenne et de préparer les jeunes Mahorais à occuper les postes nécessaires à l’administration du pays. Il faut en finir avec l’irresponsabilité".
De son côté, le Secrétaire général de la CGTR décrit un " mécontentement social grandissant et croissant devant les inégalités sociales, les abus et notamment la cherté de la vie" . Ivan Hoareau apporte lui aussi son soutien aux Mahorais qui subissent cette crise. Le délégué syndical estime qu’aujourd’hui " nous sommes dans une situation pire qu’en mars 2009. Le problème de la vie chère n’est pas réglé. Et la crise est devant nous. Nous en sortirons plus malades. Sauf si nous créons le rapport de force nécessaire pour redresser la situation et arrivons à traduire en luttes organisées les mécontentements sociaux".