Les épisodes pluvieux de ces derniers mois ont permis à Mayotte de se constituer des réserves d’eau satisfaisantes pour faire face à la période sèche.
Mayotte "devrait affronter sereinement la période sèche" compte tenu des réserves d’eau qu’elle a pu accumuler depuis le début de la saison des pluies.
Rien qu’à Pamandzi, 1.083 millimètres de pluie sont tombés depuis novembre dernier. "C’est 60% de plus que la moyenne, ce qui en fait la 10ème saison la plus pluvieuse depuis 1950", explique dans le Journal de Mayotte Hervé Gasc, responsable local de Météo France.
Globalement, le volume d’eau enregistré à travers l’île durant cette saison qui se termine en avril-mai aura été presque le double de celui récolté durant la saison précédente.
Pour la retenue collinaire de Combani- dont la capacité est de 1,5 million de m3 d’eau- le forage est "supérieur au maximum jamais relevé depuis 20 ans", d’après Anil Akbaraly, Responsable Cellule Hydrométéorologie de la DEAL. Ce réservoir a atteint sa capacité maximale dès le début de janvier alors que généralement, il ne devrait l’être que ce mois-ci.
Pour celle de Dzoumogné- laquelle peut stocker jusqu’à 2 millions de m3 d’eau-, le remplissage s’est fait "à un rythme quasiment exponentiel dès la deuxième semaine de janvier", rapporte-t-on. A noter que 80% des ménages mahorais sont approvisionnés via ces deux retenues collinaires.
Les réserves actuelles devraient ainsi permettre à l’île aux parfums de faire face à la période sèche, d’autant plus qu’un Mahorais consomme quotidiennement 100 à 110 litres alors qu’en Guyane et à la Réunion, la consommation est, respectivement, de 140 litres et 200 litres par habitant.