Le préfet de Mayotte, Jacques Witkowski, envisage de demander au ministre de l’Intérieur de dissoudre le groupement d’intervention régional (GIR) suite au placement en garde à vue de 5 agents de cette unité.
Mis en cause pour trafic de stupéfiants, cinq agents du GIR, dont deux policiers et trois gendarmes, ont été placés en garde à vue à Mamoudzou et à Paris pour une durée reconductible pouvant s’étendre jusqu’à 96 heures.
En marge de ces auditions, le préfet de Mayotte, Jacques Witkowski, prévoit d’engager une procédure officielle en vue de dissoudre purement et simplement le GIR. Déterminé à faire aboutir sa démarche, il envisagerait de se rendre en métropole bientôt pour solliciter l’aval du ministre de l’Intérieur.
Déjà sur le 101e département, Jacques Witkowski s’est entretenu ces derniers jours avec le commissaire divisionnaire Bernard Scapin et le colonel de gendarmerie Jean Gouvart, en vue d’étudier ce projet de dissolution. Selon France Mayotte Matin, les trois hommes auraient déjà donné leur feu vert pour la fin du GIR, mais toujours est-il que la décision finale revient à Manuel Valls.
Cette dissolution s’avère être le seul moyen pour préserver la réputation des forces de l’ordre, voire des tenants du pouvoir. Devenue une affaire d’Etat, le dossier du GIR pourrait ainsi avoir un impact en haut lieu.
Pour rappel, les éléments du GIR ont été gardés à vue, sur commission rogatoire du juge Hakim Karki, en charge également de l’affaire Roukia. Au fil de leurs investigations, les enquêteurs tentent par ailleurs de déterminer le degré de responsabilité des accusés dans la mort de la jeune mahoraise de 17 ans le 15 janvier 2011.