Cela fait 11 ans que Internet était installé à Mayotte mais il n’a guère connu de progrès. Alors que les îles voisines à savoir la Réunion, Maurice, Madagascar et les Comores, sont en effervescence avec l’avènement du haut-débit, l’île au Lagon semble faire du sur place en ce qui concerne les nouvelles technologies de la communication.
Pendant ce temps, à Mayotte, on s’enlise ! Le nombre d’utilisateurs ne cesse d’augmenter pourtant la taille de la bande passante est restée la même.
De plus, l’accès à l’outil Internet est encore trop cher. Avec une connexion bas débit à 56 kb, les 5 cybercafés de l’île fournis par France Télécom tarifient l’heure à 5 à 6 euros.
Une entreprise concurrente propose 126 Kb mais qui se facture à 10 euros l’heure en prépayé et 56 euros pour les particuliers.
De quoi décourager une grande partie de la population. A titre de comparaison, le débit proposé par le câble africain est de 120 … gigabits soit 3 529 fois plus rapide que celui de France télécom ! C’est pour cela que les professionnels mahorais du secteur parlent d’une Mayotte « anumérisée ».
Outre les conséquences financières, ce problème de connexion sur l’île constitue une entrave à l’ouverture et au développement de la jeunesse mahoraise car n’oublions pas que l’Internet est avant tout un outil permettant de s’informer en temps réel, de se cultiver et de créer des liens avec le monde entier.