Principal indicateur de l’économie mahoraise, la recette de la douane a augmenté d’une manière significative en 2012, par rapport à 2011.
L’économie mahoraise ne souffre pas de la crise, à en croire les chiffres présentés par les services de la douane. A Mayotte, les recettes douanières ont atteint 114 millions d’euros en 2012, un chiffre largement supérieur à celui de 2011 qui était de 110,5 millions d’euros.
Cette augmentation montre que l’économie mahoraise tient bon, malgré la crise, selon Mayotte Hebdo. Ce qui constitue une bouffée d’oxygène pour le Conseil général, dont « la majeure partie des recettes propres (…) provient du produit des douanes ». Selon la direction des douanes, l’année 2013 s’ouvre sur une perspective plutôt positive avec à la clé un meilleur résultat.
Concrètement, le produit de la lutte contre la fraude totalise à lui seul 1 million d’euros en 2012. Sur les 28.000 déclarations déposées en douane, quelque 1.400 ont fait l’objet de contrôle. « En règle générale, les fraudes interviennent sur la valeur des marchandises et sur leur espèce. Et il arrive, selon la direction, que certaines entreprises se trompent de nomenclature pour les produits importés », explique Mayotte Hebdo.
Au guichet de la douane du 101e département, les taxes représentent en moyenne un peu plus de 20% du prix réel des produits. Dans le détail, certains produits bénéficient de droits d’entrée réduits jusqu’à 0%, notamment pour les denrées de première nécessité. Produits vedettes chez les consommateurs mahorais, les ailes de poulet ou « mabawass » sont par exemple taxées à 8%, alors que les taxations sont plus importantes pour d’autres articles ou pour les véhicules, en particulier.
Par ailleurs, le volume de l’importation connaît une forte croissance à Mayotte, principalement pour les produits alimentaires et les produits de consommation courante. Officiellement, « 90 % des produits consommés (sur l’île) sont importés et 60 % des importations proviennent de métropole ».
Concernant le volet exportation, Mayotte mise essentiellement sur son aquaculture et exporte des poissons bios destinés exclusivement au marché européen. Autre secteur porteur sur l’île, le BTP occupe une place de choix et représente 37% des emplois pour 18% du total des créations d’entreprises.