Cela fait vingt-un-jour que l’île aux parfums est le théâtre d’une grande mobilisation. Des milliers de Mahorais protestent contre la vie chère et réclament la baisse des prix des produits de première nécessité. La venue de la Ministre chargée de l’Outre-Mer était très attendue. Mais force est de constater que l’intervention de Marie-Luce Penchard n’a pas suffit à atténuer les tensions. Ce lundi, les négociations ont repris entre les leaders syndicaux et les représentants de la grande distribution. Afin d’éviter tout débordement et appuyer le dispositif en place, deux escadrons de la gendarmerie ont été envoyés à Mayotte en renfort.
Le bras de fer entre les manifestants et les responsables du réseau grande distribution se poursuit. Ce lundi, jour de rentrée scolaire, les autorités redoutaient des échauffourées. La situation a été toute autre. Les enfants ont repris le chemin de l’école dans un calme relatif. Aucun heurt n’a été enregistré.
En ce qui concerne les négociations, suspendues samedi, elles ont repris aujourd’hui. Les leaders du mouvement contre la chèreté de la vie revendiquent une baisse supplémentaire sur le prix de la viande. Un effort auquel les représentants de la grande distribution ne semblent pas prêts à consentir. Les professionnels estiment en effet avoir déjà concédé une forte baisse sur les prix de ce produit de consommation.
Les prix de la bouteille de gaz et de la tonne de sable sont aussi sujets à discussion. Les manifestants attendent un geste fort des professionnels. Ce lundi, peu d’incidents ont été relevés à Mayotte. Deux conteneurs situés dans la zone industrielle de Mamoudzou ont été vandalisés par des enfants âgés entre 9 et 12 ans. Les auteurs de ces dégradations ont été conduits au commissariat.
Plusieurs centaines de Mahorais ont de nouveau défilé dans les rues du centre-ville de Mamoudzou, pour manifester contre la vie chère. Depuis le début de cette crise sociale, un important dispositif de Police et de Gendarmerie a été déployé. Des policiers venus de la Réunion et de Paris ont été mobilisés pour renforcer le dispositif de sécurité. Ce lundi, deux escadrons de gendarmerie - l’un de la Réunion, l’autre de Paris - ont été envoyé à l’île aux parfums en renfort.
