Après une visite de quelques jours à Mayotte, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, est attendu à La Réunion aujourd’hui. Sur le 101e département, le responsable syndical a eu l’occasion de prendre connaissance de la réalité locale et dresser un constat peu reluisant sur la situation mahoraise. L’état des infrastructures routières mais également l’ampleur des problèmes sociaux sur l’île ont été pointés du doigt.
Lors de son passage à
Mayotte, depuis ce week-end, François Chérèque est revenu sur la grogne sociale qui a secoué l’île à la fin 2011, avant de faire part de ses inquiétudes quant à l’avenir du tout nouveau département français.
Le leader syndical a notamment dénoncé l’état piteux du réseau routier mais aussi l’ampleur des problèmes sociaux auxquels sont confrontés les Mahorais. Chômage grandissant, manque cruel de moyens au niveau de l’éducation, ou encore l’état du trafic et de la circulation routière qui laisse à désirer…autant de difficultés soulevées par François Chérèque au cours de son séjour sur l’île au Lagon.
« Quand on vient ici à Mayotte, évidemment qu’on doit attendre des changements majeurs. On le voit bien : traverser l’île en voiture, c’est insupportable, avec des embouteillages incroyables parce que les pluies ont cassé la route (à Tsoundzou, ndlr). On voit un taux de chômage insupportable en particuliers chez les jeunes. Il y a un investissement massif qu’il faut faire dans l’éducation. Si l’Etat, qui a pris la responsabilité de proposer à Mayotte de devenir un département, ne fait pas en sorte qu’il y ait un vrai développement économique, il y aura des vrais problèmes dans l’avenir », affirme-t-il dans un discours largement relayé par la presse mahoraise.
Le déplacement du secrétaire général de la CFDT à Mayotte a par ailleurs été marqué par une visite au musée de Mzouazia et à l’ancienne usine sucrière d’Hajangua.
François Chérèque est attendu à
La Réunion ce 1er février pour une visite de deux jours au cours de laquelle il aura des rencontres avec les militants locaux, des réunions de travail, et ainsi qu’une visite sur le terrain.