Dans un communiqué, Anissi Chamsidine, le gouverneur de l’île autonome d’Anjouan a formellement démenti l’information selon laquelle il allait refuser d’accueillir les immigrés comoriens refoulés de Mayotte.
Anissi Chamsidine a défrayé la chronique ces derniers jours suite à une information selon laquelle il aurait eu l’intention de
refuser les immigrés comoriens reconduits à la frontière de Mayotte. Faux, rétorque le gouverneur d’Anjouan, qui a diffusé à la presse un communiqué non daté.
« Non seulement cette information est vide de tout sens, mais il est clair que les auteurs n’avaient d’autres intentions que d’instrumentaliser le problème des refoulements des Comoriens de Mayotte », réagit Anissi Chamsidine, qui dénonce une rumeur « sans fondements ».
Se posant en victime, le politicien évoque une histoire montée de toutes pièces dont le seul but est de « saper les efforts du Gouverneur dans la recherche de solutions acceptables et durable sur la question de l’île comorienne de Mayotte et sur la problématique des traversées entre Anjouan et Mayotte ».
Anissi Chamsidine avait été accusé d’avoir tenu une déclaration publique lors de laquelle il aurait dit qu’il va interdire le retour sur le territoire anjouanais des immigrés qui se font refouler de Mayotte. Ceci afin de ne pas cautionner ce qu’il considère comme des « crimes contre l’humanité ».
Suite à cette déclaration, les réactions ne se sont pas fait attendre, à commencer par celles du ministre des Outre-mer Victorin Lurel, pour qui une telle mesure d’interdiction n’est pas du ressort du gouverneur. « Ça va au-delà des pouvoirs du gouverneur, c’est fédéral », a-t-il déclarer. Pour lui, la décision du gouverneur de l’île autonome d’Anjouan n’était pas « pas conforme avec les engagements pris à l’Élysée » par le président comorien Ikililou Dhoinine lors de son récent passage en France.
Dans son démenti, Anissi Chamsidine n’a pas manqué de soulever ce point précis : « la décision de fermeture des frontières des Comores relève de la compétence des institutions de l’Union des Comores et plus particulièrement du Chef de l’Etat », conclut-il.