Le vice-rectorat de Mayotte a annoncé les réformes attendues dans l’Education pour la rentrée 2013-2014 : 245 élèves supplémentaires dans le 1er degré, 2 265 dans le second et 160 nouveaux postes d’enseignants.
François Coux souhaite avant tout bouleverser le rythme scolaire des enfants en maternelle, rapporte Malango Actualité. Impossible selon le vice-recteur de s’en tenir à l’horaire actuel de 7h-12h. « Dès 10h30, enfants et enseignants sont fatigués », a-t-il lancé, dénonçant « un élément de l’échec scolaire au premier degré ».
L’idée serait donc de mettre en place « un système apparenté à trois heures de cours le matin et deux l’après-midi ». Le vice-rectorat attend d’ailleurs d’ici fin mars un « projet éducatif territorial », sur lequel travaillent actuellement des parents d’élèves, des syndicats d’enseignants et des institutions religieuses.
Un fonds sera alloué aux communes qui manifestent une réelle volonté d’instaurer ce nouveau rythme scolaire, a-t-il fait savoir.
Concernant la carte scolaire, de grands bouleversements se profilent également à l’horizon. Le premier et le second degré accueilleront respectivement 245 et 2 665 élèves supplémentaires à la prochaine rentrée.
« Nous avons fixé un seuil de 25 élèves par classe au CP, 28 dans les autres niveaux et 30 en maternelle et en réorganisant les effectifs sur l’ensemble du territoire, nous fermerons 93 écoles pour en ouvrir 41 » a encore rajouté le vice-recteur.
Il a aussi annoncé l’ouverture prochaine d’une CLA, une classe d’accueil réservée aux jeunes de 12 à 16 ans qui arrivent à Mayotte avec très peu de connaissances fondamentales. Ce dispositif pourra accueillir jusqu’à 30 élèves, précise François Coux.
Du côté des enseignants, le nombre des contractuels en premier degré devrait s’abaisser progressivement. Le vice-recteur affirme que parallèlement, « 60 postes seront proposés en concours interne et 100 par liste d’aptitude avec la mise en place d’un concours externe en 2014 ».
Par ailleurs, Mayotte sera en partenariat avec la Réunion pour l’ouverture d’une nouvelle école supérieure du professorat et de l’éducation (E.S.P.E.), ce qui devrait permettre une remise à niveau de l’approche éducative sur le 101è département.