Une infirmière travaillant dans le centre de rétention administrative mahorais a été suspendue de ses fonctions. Elle avait examiné les passagers clandestins interceptés, parmi lesquels un bébé de 2 mois a été retrouvé mort le soir même.
La mort d’un nourrisson de 2 mois dans un centre de rétention administratif mahorais continue de défrayer la chronique. L’affaire connait un nouveau rebondissement en ce début de semaine avec une mesure suspensive ayant frappé l’infirmière qui avait ausculté les immigrés à leur arrivée dans ce centre de Pamandzi.
Selon le procureur Philippe Faisandier, cette décision fait suite aux déclarations de cet agent de santé durant ses auditions. Elle ne serait pas d’ailleurs la seule à être revenue sur sa déposition selon toujours cette source qui confirme que « toutes les personnes qui ont été auditionnées ont changé d’avis » dans un second temps.
Alain Daniel, le directeur de l’hôpital au sein duquel travaille cette infirmière a indiqué que la suspension de cette dernière constitue « une mesure conservatoire dans l’attente de la clôture de l’enquête judiciaire ».
Par ailleurs, le conseiller d’Etat Alain Christnacht est attendu dans ce 101è département demain mardi. Il devra fournir des propositions concrètes concernant l’entrée et le séjour des étrangers en situation irrégulière à Mayotte, une sorte de remise en question du visa Balladur.
Instaurée en 1995 pour restreindre la circulation entre l’Union des Comores, Anjouan notamment, et Mayotte, cette mesure avait été pointée du doigt par diverses associations humanitaires qui la considère comme étant la première responsable de la mort de plusieurs immigrés clandestins en haute mer.
D’après le sénateur Thani Mohamed Soilihi, cette venue d’Alain Christnacht à Mayotte confirmera si cette disposition sera remplacée ou non par « un nouveau visa plus réaliste, plus rigoureux et plus adapté aux spécificités de Mayotte ».
Source : malango-actualite.fr
