A Mayotte, les agents d’un lycée situé au sud du département ont décidé d’exercer leur droit de retrait. Cette décision survient à la suite de violences scolaires contre un de leur collègue. Il s’agit actuellement du troisième établissement à protester contre des agressions de ce genre en moins d’un mois.
Un lycée du sud de Mayotte, en proie à des violences scolaires, a vu ses agents exercer leur droit de retrait. Selon une source syndicale, cette décision fait suite à l’agression d’un de leur collègue. D’après les détails apportés par le vice-rectorat, deux individus alcoolisés se seraient introduits dans la cité scolaire de Bandrélé le mardi 13 février après-midi. Ils auraient alors battu un agent d’entretien et insulté le personnel qui est intervenu. Les agresseurs seraient connus des services de police, a déclaré le syndicaliste Sébastien Caugant (CGT Educ’action Mayotte).
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Une plainte a été déposée dans le cadre de cette affaire d’agression dans la matinée du mercredi 14 février 2018. La gendarmerie mahoraise a annoncé avoir déjà réussi à interpeller un des agresseurs présumés. Ce dernier a été placé en garde à vue tandis que le second est toujours recherché. Aucune nouvelle n’a été communiquée sur l’état de santé de la victime de cette agression.
À ce jour, les agents de trois lycées à Mayotte ont exercé leur droit de retrait. Outre la cité scolaire de Bandrélé qui vient de rejoindre les rangs, il y a également les agents du lycée de Kahani (centre). Ces derniers se sont mobilisés depuis le 20 janvier 2018 après l’assaut donné par des dizaines de jeunes armés de bâtons et de barres de fer.
Au lycée de Tsararano, les agents ont "suspendu" leur droit de retrait, a indiqué Quentin Sedes, secrétaire départemental de la CGT Educ’action. Ils attendent une rencontre avec la préfecture de Mayotte. D’après le syndicaliste, le vice-rectorat aurait promis un poste supplémentaire d’agent de sécurité. La mairie aurait, quant à elle, prévu la présence de policiers municipaux aux abords de l’établissement.
Le mercredi 14 février, une intersyndicale locale a déposé un préavis pour une grève générale à partir du 21 février. Le syndicat a lancé un appel à tous les travailleurs de Mayotte afin qu’ils rejoignent le mouvement. Ce dernier sera reconductible et servira à "dénoncer l’insécurité qui a conduit à la fermeture de plusieurs établissements scolaires et à l’arrêt des transports scolaires".
Source : Outre-mer 1ère