Le commandant de la gendarmerie de Mayotte annonce des effectifs supplémentaires de militaires. L’arrivée de ces renforts est prévue pour fin juillet 2018.
La sécurité à Mayotte est au cœur des préoccupations de la préfecture locale et de la gendarmerie. Pour une meilleure intervention des membres des forces de l’ordre, le colonel Leclercq, Commandant de la gendarmerie de Mayotte a annoncé l’arrivée prochaine de militaires supplémentaires. Aux 234 gendarmes permanents et 156 autres mobiles vont donc s’ajouter de nouvelles recrues. "Dès l’été 2018, nous allons recevoir davantage d’effectifs en raison de critères d’éligibilité de Mayotte sur les affectations domiennes", a fait savoir le haut responsable.
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L’idée d’une Brigade de prévention de la délinquance juvénile a également été envisagée avec des militaires spécialisés dans l’approche de mineurs délinquants. "Ils travailleront en partenariat avec le vice-rectorat, la Prévention Judicaire de la Jeunesse, Le Centre hospitalier et le parquet. Elle devrait être opérationnelle le 1er aout 2018", indique le colonel. L’implantation de cette brigade est prévue en zone police, à savoir à Mamoudzou, car c’est là où se trouve la salle Mélanie, l’unique salle d’écoute pour l’enregistrement des jeunes victimes d’agression sexuelles.
Mis à part la mise en place d’une brigade de prévention de la délinquance juvénile, la préfecture de Mayotte entend également suivre un autre projet du "Plan Mayotte sécurité pour tous". Il s’agit de la mise en place d’une brigade départementale de renseignement et d’investigation judiciaire, ainsi que d’un centre opérationnel. Ce dernier "devrait prendre place dans le cadre de création d’une nouvelle Compagnie départementale. De plus, les chiffres du dernier recensement indiquent clairement que le ratio du nombre d’habitants par le nombre de gendarmes est défavorable. Il faut passer à un échelon supérieur de commandement avec une Brigade territoriale", avance le colonel Leclercq.
Toujours d’après ce dernier, il sera impossible d’empêcher définitivement toutes les bagarres de rue. En revanche, il envisage de minimiser les risques en gérant les déplacements des écoliers. La plus grande réactivité de la gendarmerie a été perceptible avec l’instauration d’un dispositif d’embarquement à bord des véhicules de transports scolaires. Le colonel Leclercq insiste notamment sur l’urgence à réagir de manière différente.
Source : Le Journal de Mayotte