A Mayotte, les représentants syndicaux et direction du groupe Total Mayotte ont tenté de trouver une issue au conflit qui les oppose. Jeudi, aucun accord n’a pu être trouvé.
Alors que direction et syndicats se sont retrouvés pour une 2e session de négociations à la DIECCTE, les deux parties se sont quittées sur un constat d’échec et aucune nouvelle rencontre n’était prévue. La grève chez Total Mayotte semble donc parti pour durer encore.
Les syndicats Force ouvrière et CGT réclament 15% d’augmentation pour les personnels de Total Mayotte. Mais la direction ne veut pas s’engager vers des augmentations de salaire. Jeudi, les protagonistes ont quitté la table des négociations sans qu’une nouvelle date ait été fixée. "La négociation n’a que de nom négociation.C’est un vain mot ici à la DIECCTE. Nous avons trouvé un employeur qui joue un mauvais jeu parce qu’il affiche beaucoup de mépris ... L’ennui est qu’il n’y a pas de proposition", a déclaré El Anziz Hamidou, porte parole de l’Intersyndicale FO-CGTMA. Le directeur général de Total Mayotte, Nicolas Favre a déclaré, pour sa part, avoir fait des propositions.
Après plus d’une semaine de crise de l’essence, Thierry Galarme, le président du MEDEF Mayotte, fait part de l’inquiétude des entreprises : "il y a péril en la demeure quant au fonctionnement de tous les pans d’activité de notre département", explique-t-il. Le MEDEF souhaite que tous les véhicules commerciaux, sur présentation d’un K-Bis, ait accès au carburant "pour que notre économie fonctionne et que nos entreprises soient en mesure de payer leurs salariés, leurs charges sociales et leurs impôts, bref d’exercer librement leur métier dans un pays libre". A l’approche de la rentrée scolaire, les usagers peinent à se rendre au chef-lieu du département Mamoudzou pour des formalités et des achats des fournitures scolaires.
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