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Une centaine de jeunes bacheliers mahorais sont dans l’incapacité de poursuivre leurs études supérieures car l’obtention d’un titre de séjour relève d’un véritable combat.
Pas de titre de séjour pour les études supérieures
Après le bac, le chemin automatique pour les jeunes est de poursuivre les études supérieures. Malheureusement, certains bacheliers à Mayotte se voient dans l’impossibilité de continuer car ils ne disposent pas de passeport français ni même de titre de séjour. Malgré un dispositif destiné à accélérer les démarches administratives des jeunes, mis en place par la préfecture, le problème semble toujours être d’actualité. "La préfecture avait posé des conditions : décrocher le bac, trouver une place dans un établissement supérieur et avoir un numéro de dossier complet à la préfecture. On a essayé de faire tout ce que la préfecture demandait, comme envoyer les relevés de notes. Mais à ce jour, nous n’avons aucune nouvelle", déplore une bachelière du nom Ansoirdine Ahamada.
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Une inscription à confirmer sur place
Le renouvellement prévu du dispositif n’a pas eu lieu pour l’année 2017 alors que la reprise des cours sera dans un mois. " C’est vrai que les cours commencent début septembre. Mais beaucoup d’entre nous sommes confrontés à un autre problème. Nous sommes préinscrits mais il faut se rendre sur place pour confirmer notre inscription", explique Ansoirdine. C’est d’ailleurs pour ce déplacement à l’étranger que les jeunes bacheliers ont besoin rapidement des titres de séjour. Cependant, l’extrême lenteur de l’administration dans le traitement des dossiers ne laisse aucune chance aux élèves de répondre présents à la confirmation de l’inscription.
Une administration vraiment lente à Mayotte
"Même si les étudiants ont fait leur demande de titre avant leur année de terminale, beaucoup de temps s’écoule pour qu’ils obtiennent une convocation ou un récépissé de demande. En vérité, la préfecture ne respecte pas les délais de traitement des dossiers", regrette le "collectif des étudiants étrangers vivant à Mayotte". Ce retard des dossiers lèse également les étudiants dans la préparation "de l’attribution de la bourse nationale et des billets pour les poursuites d’études supérieures (LADOM et le CROUS)".
Comment les bacheliers vont-ils finir ?
Trois options se présentent donc pour ces élèves. Au meilleur des cas, ils vont obtenir les documents dans les semaines ou mois qui viennent et commenceront une année post-bac avec du retard. D’autres en revanche seront contraints de passer une année blanche. Il y a également certains bacheliers qui se préparent à repasser une année de Terminale. "Si je n’ai pas le titre de séjour à temps, le lycée de Dzoumogné m’a proposé de refaire une année pour repasser le bac dans une autre filière. C’est la seule solution que j’ai. Parce que rester dehors à ne rien faire… ce n’est pas du tout mon premier choix !", déclare Ansoirdine.
Source : Le Journal de Mayotte
