Plus d’une centaine d’agents de l’Education nationale sont entrés en grève jeudi 20 avril. Ils protestent notamment contre des baisses des salaires et un manque de moyen.
Des agents de l’Education nationale ont manifesté jeudi 20 avril devant le vice-rectorat de Mayotte, répondant à l’appel de l’intersyndicale CGT-FO-SUD. Ils exigent des moyens supplémentaires et dénonçent la baisse de salaire qui touche certains contractuels. Le secrétariat du vice-recteur Nathalie Costantini les a reçus en fin de matinée.
Il s’agit d’une manifestation inédite à Mayotte, d’après Quentin Sedes, secrétaire général de la CGT Education, qui a affirmé que deux collèges du département avaient dû fermer leurs portes faute d’un nombre d’enseignants suffisant pour assurer les cours.
Les manifestants exigent des investissements publics, notamment la construction d’un demi-millier de salles de classe dans le primaire, de dix collèges et de quatre lycées. Ils demandent également une enveloppe financière pour l’achat de matériels pédagogiques et la mise en place de cantines scolaires.
Les grévistes demandent également que l’ensemble de Mayotte soit classé en Réseau d’éducation prioritaire (REP+). Mille postes d’enseignants doivent aussi être créés, selon les syndicats qui n’ont pas caché leur déception à la sortie de leur entrevue au vice-rectorat. "Quand on parle de moyens, le vice-recteur explique que ce n’est pas à leur niveau que cela se décide, mais, plus haut, au ministère", a expliqué Quentin Sedes.
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