Mayotte : la sécheresse risque de se prolonger

La sécheresse perdure depuis le mois de novembre à Mayotte

Les deux retenues collinaires situées dans le nord et le sud de Mayotte constituent l’essentiel de l’alimentation en eau du département avec les 79% des besoins qu’elles couvrent. La préfecture a averti ce jeudi 30 mars que le remplissage des deux réserves n’est pas garanti avant la fin de la saison des pluies qui s’achève ce mois. Elle interedit le lavage des voitures. La saison sèche commence en principe dans la première semaine du mois d’avril.

La retenue d’eau du nord de Mayotte est actuellement remplie moins du tiers de sa capacité, tandis que celle du sud l’est à 80%, d’après Michel Jousset, le directeur du syndicat intercommunal d’eau et d’assainissement du département. L’île est actuellement touchée par une grave sécheresse depuis le mois de novembre dernier.

Des risques sanitaires réels

A Mayotte, l’activité économique et touristique est ralentie par les mesures d’économie d’eau édictées par la préfecture. Au quotidien, les habitants ont des problèmes pour se laver et cuisiner. Certains utilisent de l’eau de pluie ou de rivières, mais elle n’est pas potable. Il arrive aussi que l’eau du robinet ne soit pas potable, ce qui pose un risque sanitaire important lorsqu’elle n’est pas traitée.

Les ressources en eau douce sont très limitées à Mayotte. À partir du mois de juin, 500 000 m3 d’eau vont être importés grâce à une rotation de tankers depuis La Réunion, distante de 1 400 km. La manœuvre vise à remplir les réserves de l’ile avant la prochaine

Huit forages vont être réhabilités, dont quatre à partir du mois d’août, pour extraire de l’eau des nappes phréatiques. Le gain espéré est de 2000 m3 d’eau par jour. Une usine de désalinisation doit être réalisée dans les 18 prochains mois, pour un coût de 12 millions d’euros. Actuellement, l’unique site de dessalement de l’île apporte seulement 2% des besoins en eau potable de Mayotte.

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