Alors qu’il a demandé sa remise en liberté après avoir été incarcéré à Majicavo pour être suspecté d’avoir piloté un réseau d’importation et de vente de "chimique", ce métropolitain n’a pas obtenu gain de cause.
Cet informaticien et fonctionnaire au conseil départemental figure vraisemblablement parmi les premières personnes à avoir introduit le fléau de la "chimique" à Mayotte. Cette poudre blanche est plus puissante, addictive et dangereuse que le cannabis. Le métropolitain est soupçonné d’avoir été à la tête d’un réseau de trafiquants, démantelé en juin 2014 pendant lequel 1920 grammes de "chimique" ont été retrouvés à son domicile. Il est depuis enfermé au centre pénitentiaire de Majicavo et sa remise en liberté a été refusée.
Originaire d’Alsace, le fonctionnaire a retrouvé sa liberté le 31 juillet 2014, mais il était obligé de respecter les termes de son contrôle judiciaire, chose qu’il n’a pas faite. En mars dernier, il a une nouvelle fois réceptionné de la "chimique" à son domicile. Une récidive qui a été confirmée par un mandat Western Union d’une valeur de 1 500 euros destiné à son fournisseur habituel en Chine. Il a été depuis placé en détention provisoire. Après une première demande de remise en liberté refusée en mai dernier, sa requête a été une nouvelle fois rejetée mardi dernier. "Je pensais remplir toutes les conditions de prudence en le vendant uniquement aux personnes majeures", a-t-il insisté pour se défendre, propos relayés par mayotte.orange.fr. "J’ai une vie modeste, une maison normale. Je n’ai pas de grosse voiture et je ne voyage pas particulièrement", a-t-il ajouté.
L’avocat général est pourtant convaincu qu’il ravitaillait toute l’île de Mayotte. "Six kilos pour les uns, dix pour les autres. C’est énorme ! On est bien au-delà de la consommation personnelle", a-t-il indiqué. Le magistrat a de son côté déclaré que les investigations doivent avoir lieu, car le risque de récidive est élevé, justifiant son maintien en détention provisoire.
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