Le procès en appel de l’affaire Roukia Soundi se déroule ce jeudi à Mamoudzou et se focalisera principalement sur le volet GIR du dossier.
L’affaire Roukia remonte en janvier 2011 lorsque la jeune Roukia Soundi, âgée de 18 ans, a été retrouvée morte sur une plage de Trévani. Elle serait morte à la suite d’une overdose de drogue dure transité par les services du GIR, le groupement d’intervention régional.
Une seule journée d’audience
Cette unique journée d’audience dans l’affaire Roukia permettra d’entendre de nouveau trois des sept prévenus. Il s’agit du gendarme Daniel Papa et le policier Jérémie Bouclet qui ont fait appel du jugement ainsi que Saïd Hamada M’zé. C’est le temps jugé indispensable pour faire un rappel des faits et tenter de définir, une nouvelle fois, les implications éventuelles des trois prévenus. Le premier procès survenu à la fin du mois de novembre 2015 au tribunal correctionnel de Mamoudzou a surtout permis de revoir en détail l’implication des différents protagonistes. Pour le procès en appel ce jeudi, les juges se concentreront en particulier sur le volet GIR du dossier.
Les trois prévenus
En première instance, Saïd Hamada M’zé, condamné à un an de prison dont six mois ferme est impliqué dans la vente de la poudre à l’origine de la mort de Roukia. "Il a été reconnu coupable de transport non autorisé de stupéfiants, mais relaxé du chef d’homicide involontaire", rapporte le Journal de Mayotte. De leur côté, les deux anciens membres du GIR qui ont fait appel vont à nouveau faire valoir leurs arguments. Daniel Papa a été reconnu comme étant le gendarme qui a manié l’enveloppe dans laquelle était disposée la drogue mise en circulation. Le policier Jérémie Bouclet, lui, a écopé de deux ans de prison pour transport non autorisé de stupéfiants, trafic et homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence, précisent nos sources.