Mayotte : le préfet Seymour Morsy quitte un département sous tension

Un départ sur fond de bilan négatif
À l’heure où le préfet Seymour Morsy dresse un bilan de son travail à Mayotte, les résultats semblent être pessimistes. En effet, malgré des projets de départementalisation, la désorganisation au niveau communautaire ainsi que la sécurité vacillante du territoire mahorais ternissent le tout. "Un tiers des engagements a été réalisé", s’est toutefois félicité Seymour Morsy qui relève une "parfaite imbrication entre le plan pluriannuel d’investissement du département, Mayotte 2025, le CPER et les fonds européens."

Les désorganisations au niveau des hautes instances mahoraises
Durant la prise de parole du préfet où il revenait notamment sur la mise en place du document-cadre "Mayotte 2025", plusieurs élus ont brillé par leurs absences, notamment le président Soibahadine Ibrahim Ramdani et bon nombre des conseillers départementaux. De leur côté, les maires avaient tous été présents malgré les désaccords entre la préfecture et l’administration municipale mahoraise. "Il faut être plus intelligent que les discordes", avait justifié par cela, Anchya Bamana, l’une des principales opposantes de Seymour Morsy.

La sécurité est encore laissée pour compte
Selon l’avis de Seymour Morsy, les combats à mener à Mayotte reposent sur six points principaux. Il évoque notamment, un code de travail similaire à celui de la Métropole, un chantier du foncier ou encore la mise en place d’une feuille de route sociale. Le préfet sortant rappelle également l’importance de la sécurité à Mayotte malgré qu’il n’ait pas réussi à maîtriser la délinquance locale. Seymour Morsy insiste donc sur "les mesures fortes pour la sécurité de nos concitoyens", comme promises par le ministre de l’Intérieur et la ministre des outre-mer, d’ici la fin du mois. 

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