Etat d’urgence à Mayotte : "les manifestations autorisées sous conditions"

L’état d’urgence à Mayotte et aux autres DOM, a été appliqué cette nuit à 0h, un dispositif qui a pour but de garantir la sécurité publique. Afin de rassurer la population mahoraise quant aux changements que cela pourrait impliquer, le préfet de Mayotte Seymour Morsy a mis les choses au point.

Interdiction de circulation
Le préfet Seymour Morsy qui sortait d’un état major de sécurité avec le procureur, les forces de police, de gendarmerie, le DLEM, les Douanes et le renseignement a expliqué qu’il peut être amené à "interdire la circulation de telle ou telle personne en instaurant un couvre-feu par exemple". Le représentant de l’État a donc l’obligation de ne pas quitter un territoire dont il assure la sécurité. "Difficile de le savoir, tout dépend des actions à Paris, si les filières sont démantelées ou pas", a ajouté le préfet de Mayotte en répondant à la question de la durée de l’état d’urgence.

Respect de la libre circulation
Dans la foulée, Seymour Morsy, qui dispose désormais de pouvoirs élargis, est autorisé à interdire toute manifestation, mais ne le fera pas. "Je ne suis pas un forcené de l’interdiction. Si les Mahorais veulent manifester pour leurs droits, ils le pourront, sous réserve que la libre circulation soit respectée", a-t-il déclaré sur les propos du Journal de Mayotte. Son principe, c’est de responsabiliser chacun des habitants afin d’éviter que la sécurité soit menacée. Il s’agit en effet d’un état d’urgence soft avec des militaires engagés essentiellement sur l’aéroport. "La vie doit continuer", a-t-il insisté.

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