L’Inspection générale de la Police Nationale (IPGN) a été sollicitée pour une enquête concernant une filière de trafic de bengue (cannabis).
Pour tenter de mettre la main sur des dealers, les policiers de la Brigade Anti criminalité (BAC) ont usé de tous les moyens en oubliant qu’il fallait rester dans la légalité.
Se faire passer pour des acheteurs
Dans le cadre d’une enquête sur une filière de trafic de bengue (cannabis), trois policiers de la Brigade Anti criminalité (BAC) de Mayotte se seraient faits passer pour d’éventuels acheteurs la semaine dernière, a-t-on appris dans les colonnes du Journal de Mayotte ce mardi 3 février 2015. Il s’agit d’une tactique classique, mais toutefois soumise à des règles. Les enquêteurs sont en effet obligés d’avertir leur hiérarchie et un magistrat. Démarche qu’ils n’auraient pas effectuée.
Vers une sanction et un placement en garde à vue
Cette initiative des policiers de la Brigade Anti criminalité représente une faute professionnelle rappelant l’affaire des gendarmes du GIR mis en cause par leurs informateurs.
Le procureur Joël Garrigue a donc lancé un appel à l’IGPN (Inspection générale de la Police Nationale) qui est arrivé ce mardi à Mayotte.
Si les faits se confirment, ils pourraient être poursuivis pour soustraction de preuves et non respect d’information de leur hiérarchie. A l’issue d’une enquête administrative et judiciaire qui sera menée ultérieurement, les trois fonctionnaires risquent d’être sanctionnés, placés en garde à vue.