La Sécurité publique de Mayotte a accueilli son nouveau directeur qui envisage d’élargir sa zone d’action. Elle ne gère actuellement que 20% du territoire.
La Sécurité publique ne gère que la commune de Mamoudzou actuellement, rapporte aujourd’hui le site lejournaldemayotte.com. Le territoire a accueilli vendredi dernier le nouveau commissaire Philippe Miziniak, préfets, gendarmes, procureur et habituels officiels étaient présents au Commissariat central.
Les affrontements sociaux actuels entre villages ont été évoqués. « C’est exactement ce que nous connaissons en métropole dans certains quartiers, comme aux Tarterêts à Corbeil-Essonne, ou bien aux Antilles ou encore au Chaudron à La Réunion où j’ai travaillé pendant 5 ans. La part de délinquance des mineurs est ici comparable aux autres départements », a dit le commissaire.
La priorité est évidemment la lutte contre la délinquance, et Philippe Miziniak, anticipe les critiques : « Nous avons encore une marge de progression, notamment à l’intérieur du Commissariat ». Il entend également réduire le nombre de cambriolages et admet que « certains ne font pas la démarche de déposer plainte ».
La solution du commissaire consiste en un « meilleur partenariat avec tous les acteurs de la sécurité que sont les gendarmes et les pompiers, mais aussi tous ceux qui participent à la vie de la Cité ». Il va ainsi rencontrer les 40 médiateurs de nuit de la mairie de Mamoudzou, les 25 policiers municipaux de la commune " pour coordonner l’action sur la voie publique".
La critique majeure à l’endroit du Commissariat est le retard voire l’absence d’intervention lorsque le 17 est appelé depuis certains quartiers. « Je demande dans ce cas que les habitants de tels quartiers provoquent une réunion à laquelle nous nous associerons », a-t-il dit.
Pour Philippe Miziniak, Mayotte dispose d’un « un potentiel énorme, mais souffre de plusieurs maux dont certains vont être mon cheval de bataille ». Il y est déjà venu trois fois par le passé.