Illustration - Airbus A400M / Crédit SIPA - SOUVANT GUILLAUME
L’Airbus A400M, un avion de transport militaire, s’est posé sur le tarmac de l’aéroport de Pamandzi (Mayotte) pour ce que les professionnels appellent "des tests et des vols d’évaluation".
Après avoir fait escale à La Réunion, l’A400M s’est posé à Mayotte le 28 août, "à 13h25", a précisé le lieutenant-colonel Christophe Martin au Détachement de Légion étrangère de Mayotte (DLEM). Son passage à Mayotte comme à La Réunion est destiné à en vérifier l’adaptation et la conformité sur n’importe quel terrain opérationnel, précise Le Journal de Mayotte.
"L’A400M constitue un matériel indispensable aux forces aériennes pour réaliser ses missions", indique le communiqué du DLEM qui précise que c’est "un avion de transport militaire tactique disposant d’une capacité d’allonge stratégique, à la pointe de la technologie, et sans équivalent sur le marché mondial". D’ailleurs, Les clients actuels pour cet appareil "hyper efficace sont l’Allemagne, la Turquie, la Belgique, le Luxembourg et l’Espagne".
La France qui possède déjà 4 de ces avions de transport militaire, aura bientôt un 5è qui sera livré sur la base aérienne d’Orléans d’ici deux semaines, peut-on lire sur JDM qui s’étale sur les particularités de cet avion. Ainsi, selon le Lieutenant-colonel Benoit Paillard, qui le commande, en capacité de soute, l’avion représente à lui tout seul 4 Transall et 2 Hercules, "avions vétustes qu’il va bientôt complètement détrôner", explique-t-il.
L’A400M peut ainsi transporter des véhicules blindés, des hélicoptères Cougar ou Tigre ou 116 parachutistes. "La soute peut également être transformée au besoin en version sanitaire avec brancard et générateur d’oxygène", souligne Benoit Paillard. Il peut également supporter une masse de 141 tonnes maximum au décollage et possède une autonomie moyenne (en fonction de la charge) de 9.300 km, "il peut à la fois ravitailler en vol et être ravitaillé". Par ailleurs, informatisé, l’A400M n’a plus besoin que de deux pilotes et d’un chef de soute.
"Avec l’A400M, c’est la première fois dans l’histoire des armées de l’air que plusieurs pays ont le même matériel, au même moment, dans les mêmes situations économiques, stratégiques et diplomatiques", indique le Lieutenant-colonel qui cite en exemple le Royaume Uni et la France, "deux puissances nucléaires sujettes à une crise financière qui bénéficient d’un avion interopérable d’une armée de l’air à l’autre. C’est un pas de plus vers l’Europe de la Défense", conclut-il.
Après Mayotte, l’A400M a pris son envol vers Djibouti, "nous reviendrons fréquemment à Mayotte", indiquait l’équipage.
