La chasse aux voleurs de zébus bat son plein dans le sud de la Grande île. Le dernier bilan parvenu à la gendarmerie fait état d’une centaine de bandits tués.
En représailles à une série d’attaques menée par des voleurs de zébus dans le village de Bevoay, à Fort-Dauphin, les villageois ont orchestré une traque sans merci. Le nombre de bandits tués s’élève actuellement à plus d’une centaine, selon le dernier bilan officieux communiqué à la gendarmerie locale.
Il est difficile pour le moment d’établir le nombre exact de morts après cette vaste campagne de chasse aux voleurs de zébus, car de nombreux corps auraient déjà été enterrés par les villageois, avant l’arrivée des forces de l’ordre sur place. « Pour le moment, nous ne disposons pas de chiffres précis, mais d’après les dires des fokonolona (populations, ndlr) qui revenaient de l’endroit où avaient eu lieu les affrontements, le nombre de dahalo (bandits, ndlr) tués a augmenté pour atteindre la centaine », déclare au journal Les Nouvelles un officier de la gendarmerie.
Selon ce gendarme haut-gradé, « ils étaient un millier de gens à avoir participé à la battue. Après les affrontements, les dahalo se sont retranchés dans la forêt mais les poursuivants les y ont débusqués. Ceci étant, dès qu’un dahalo sort de son refuge, ils l’abattent et l’enterrent par la suite dans les parages. Ce qui nous empêche de donner les statistiques précises ».
Des scènes similaires seraient le lot quotidien des habitants d’Amboasary Sud et d’Ambovombe Androy, où les voleurs de zébus mènent « une véritable razzia » dans les enclos des bovidés, au grand dam des éleveurs, comme le souligne Les Nouvelles.
Dernièrement, un hélicoptère de l’armée et des pelotons de la gendarmerie ont été déployés dans ces régions pour prêter main forte aux villageois. D’après l’Express de Madagascar, ce sont près de 300 bandits de grand chemin qui ont attaqué le village de Bevoay, mercredi dernier à l’aube. Ceux-ci ont fait la main basse sur environ 250 têtes de bœufs.
Pourchassés par les villageois, les malfaiteurs ont dû renoncer durant leur fuite à leur butin, qui a pu être récupéré et remis à leurs propriétaires. Traqués jusqu’au fin fond de leur refuge, ces derniers ont ensuite été abattus un à un, d’où cette « hécatombe », conclut le quotidien.