Un groupe de 25 bandits, armés de Kalachnikov, a pris d’assaut une villa à Alarobia Amboniloha, Antananarivo, ce week end. Un père de famille a été tué à bout portant, selon la presse locale.
Une attaque à main armée perpétrée samedi soir par une escouade de bandits s’est soldée par la mort d’un homme dans la nuit de samedi à dimanche à Alarobia Amboniloha, un quartier tananarivien pourtant réputé paisible. D’après la presse locale, un père de famille d’une cinquantaine d’années a été froidement abattu alors qu’il tentait de bloquer la porte d’une chambre où s’étaient abrités ses enfants.
Les malfaiteurs se sont montrés impitoyables, n’hésitant pas à tirer. Le quinquagénaire a été atteint d’une balle mortelle en pleine poitrine. « Un projectile a traversé sa cage thoracique et perforé les organes vitaux avant de ressortir par le dos », rapportent les quotidiens locaux L’Express de Madagascar et Les Nouvelles.
Témoin de la terrifiante scène, sa femme a lancé des appels au secours, obligeant le groupe de 25 bandits à battre en retraite. « Les cris de détresse d’une femme terrifiée ont réveillé en sursaut le voisinage », raconte un riverain.
De source policière, l’attaque s’est produite vers une heure et demie du matin. Les assaillants ont fait irruption dans la villa du défunt restaurateur en forçant une fenêtre. L’assaut a été mené par six d’entre eux, tandis que les autres montaient la garde à l’extérieur, « surveillant toutes les voies de desserte », rapporte L’Express. « La seule chose qu’on pouvait faire était d’appeler la police », poursuit un voisin.
Selon des témoins, les brigands ont eu largement le
temps de s’enfuir loin lorsque les policiers ont débarqué sur les lieux. En cause, l’alerte a été donnée trop tardivement. «
Lorsqu’une attaque est en train de se commettre, souvent, les victimes terrorisées ne sont plus en mesure d’alerter les forces de l’ordre. Plusieurs équipes d’intervention sont (pourtant) opérationnelles. Le premier réflexe des voisins devrait être de les joindre par téléphone », explique le Commissaire Tony Razatovo, commandant du Service central antigang (SAG), en charge des investigations. Pour l’heure, aucune interpellation n’a été faite par les forces de l’ordre.
D’après les premiers éléments de l’enquête, la bande armée « n’aurait dérobé qu’une somme de 20 000 ariary (environ 7 euros) et des bijoux » de peu de valeur.
Sources : L’Express de Madagascar, Les Nouvelles