Un médecin diplômé d’Etat en poste à Fanazava Beraketa, dans le sud de Madagascar, a été froidement abattu par balles par un groupe de bandits lors de l’attaque de sa maison mardi soir.
Un médecin et son épouse ont été la cible d’une attaque mardi soir dans la localité de Fanazava Beraketa, district de Bekily, au sud de Madagascar. Munis d’armes à feu dont un fusil de type Kalachnikov, un groupe de bandits ont fait irruption au domicile du couple, installé dans cette partie de la grande île depuis plusieurs années. La scène a été d’une rare violence, selon la presse locale.
« Le médecin (…) a été abattu de sang froid par des bandits qui avaient jeté leur dévolu sur l’argent qu’il venait d’encaisser », rapporte Les Nouvelles. La victime, qui est également un exploitant agricole, venait de vendre sa récolte d’arachide lorsque les malfaiteurs ont sévi. Ces derniers ont mis la main sur un important butin évalué à 6 millions d’ariary (2 500 euros) ainsi qu’un coffret contenant des bijoux en or.
Une fois le butin en poche, les assaillants ont fait feu et se sont volatilisés dans la nature. « Le médecin est décédé sur le coup, tandis que sa femme a été blessée au niveau de la cuisse », relate le quotidien malgache. Selon les premiers éléments de l’enquête, trois douilles de Kalachnikov ont été retrouvées sur place.
« L’heure est grave », réagit le journaliste Maka Alphonse, membre du Congrès de la transition et originaire du sud de Madagascar. A entendre ce parlementaire, l’insécurité a pris une nouvelle dimension inquiétante, suite à l’assassinat d’un médecin.
« Sans foi ni loi, les dahalo s’attaquent aujourd’hui aux élites de leur région même. Je doute fort qu’un autre médecin soit enthousiaste à être affecté au poste de leur confrère tombé sous les balles de bandits de grand chemin, compte tenu de l’insécurité qui prévaut dans cette zone et tout en sachant que le défunt est natif même du district où il a été tué, après y avoir servi durant des années », poursuit Maka Alphonse.
L’épouse du médecin est actuellement hospitalisée dans un état stable à Tananarive, pendant que les gendarmes poursuivent l’enquête après avoir effectué des constats d’usage sur les lieux.
« Les bandits ne cessent de multiplier leurs attaques. Ils pillent et n’hésitent pas à éliminer ceux qui se mettent en travers de leur chemin, alors que du côté des forces de l’ordre, l’insuffisance de moyens et le manque d’effectif font énormément défaut », déplore le membre du Congrès de Transition.