Cinq jeunes femmes malgaches et un ressortissant français ont été interpellés lundi 30 mai à Andoharanofotsy – Antananarivo - pour prostitution en ligne, rapporte l’Express de Madagascar dans son édition du jour.
Cette affaire pour le moins atypique dans la Grande île constitue un véritable casse-tête pour la justice malgache. " La prostitution en ligne n’est pas prévue dans le code pénal en vigueur ", précise le quotidien malgache. Néanmoins, le chef d’accusation pour " atteinte aux bonnes mœurs " pourrait être retenu contre les personnes interpellées, d’après la police des mœurs en charge du dossier.
Lundi 30 mai, le Service central de la Police des mœurs et de la protection des mineurs d’Antananarivo s’est rendu au domicile d’un ressortissant français situé à Andoharanofotsy. Une fois sur les lieux, les limiers ont interpellé cinq jeunes femmes soupçonnées de prostitution en ligne. Quatre d’entre elles, âgées de 20 à 30 ans, sont présentées comme des " actrices " de films à caractère pornographique. Tandis que la cinquième a été mise en cause pour avoir tourné des scènes indécentes.
Les jeunes femmes, pour la plupart mariées, portaient des tenues légères et se trouvaient dans leur chambre lorsque la police a débarqué. Elles avaient chacune un lit et un ordinateur équipé de webcam. Des gadgets comme des sex-toys, godemichets, ... ont aussi été trouvés sur place. Tous ces éléments pourraient constituer une preuve accablante sur leur activité, selon l’Express de Madagascar.
Le Français a, quant à lui, été interpellé pour deux motifs. Non seulement il a abrité les présumées prostituées, mais des enregistrements réalisés chez lui ont également été découverts dans son ordinateur. Il est suspecté d’être un fournisseur de contenus pornographiques via Internet. Officiellement, le " vazaha " est gérant d’une société immobilière, d’après la presse malgache.
Les cinq suspectes et le Français ont été déférés au parquet d’Anosy hier. Toutefois, leur dossier laisse les policiers perplexes. La prostitution en ligne n’étant pas prévue dans le code pénal malgache, le tribunal a été saisi pour fixer le chef d’inculpation et la peine encourue.