Dans la nuit du samedi 8 à dimanche 9 janvier 2011, Courd Lissac Michel Didier Jean fêtait en famille ses 51 ans quand des inconnus ont fait irruption chez lui pour s’en prendre à sa vie. Selon des sources policières rapportées ce jour par les médias locaux, " le ressortissant français avait été tué dans des circonstances atroces ", sans plus de détails. Les enquêteurs avancent aujourd’hui la thèse d’un crime passionnel.
Son épouse âgée de 37 ans a été arrêtée hier avec un jeune homme de 22 ans qu’elle fréquente.
Dimanche en début de matinée, la veuve " éplorée " du Français a informé les autorités de son quartier que " quatre bandits encagoulés avaient attaqué leur maison la nuit, et que son mari avait été tué ". Dans ses récits " montés de toutes pièces ", elle déclarait qu’ " elle avait été enlevée et emmenée par les bandits dans un endroit désert où ces derniers auraient abusé d’elle avant de la relâcher. A son retour à la maison le matin, elle a découvert le corps sans vie de son mari ".
Dans sa déposition, la trentenaire a aussi fait mention du vol d’un ordinateur portable et d’un appareil photo numérique. Des objets finalement retrouvés par les policiers dans le domicile du couple au cours d’une perquisition menée sur place.
Selon Christophe Rakotoarivony, chef du quartier la cité Manjarisoa où résidait le couple franco-malgache, les déclarations de la dame présentaient des incohérences qui laissent planer l’éventualité de son implication, sinon celle de son jeune amant. Tous deux ont fait l’objet d’interrogatoire poussé hier avant d’être placés en garde à vue.
D’après le commissaire Haja Razatovo, chef de service de la police judiciaire de Mangarivotra qui est chargé de l’enquête, les habitants de la cité Manjarisoa ont toujours été solidaires. Chaque attaque de bandits donnait lieu à une alerte générale. Mais dans la nuit du meurtre de Courd Lissac Michel Didier Jean, le quartier était curieusement très calme. Personne n’a rien remarqué de suspect. Au lieu d’alerter ses voisins, l’épouse du défunt était allée prévenir des personnes de sa connaissance dans un autre quartier des environs.
Pour l’heure, l’enquête est en cours, et le corps du ressortissant français a été emmené à la morgue du centre hospitalier d’Androva, à Mahajanga, où une autopsie devrait être pratiquée.