Les hôtels de Fort-Dauphin, dans le sud malgache, n’enregistrent actuellement qu’entre 5 à 10% de taux d’occupation. L’insécurité serait la principale raison de cette faible fréquentation.
Les établissements hôteliers de Fort-Dauphin paient au prix fort les conséquences de l’insécurité qui mine cette partie de Madagascar depuis quelques années, rapporte l’Express de l’île. Le taux d’occupation des chambres diminue d’année en année pour s’établir actuellement entre 5 à 10%, bien loin de l’époque où tous les hôtels de la région affichaient complets, ne parvenant pas à satisfaire les demandes des arrivées étrangères. Les principaux clients étaient en cette période des cadres du projet minier du QMM qui étaient logés dans les hôtels durant la phase de construction de la firme. Cette période florissante est bien révolue.
Les difficultés ont commencé pour les opérateurs locaux lorsque ces derniers ont quitté les lieux. La crise politique est venue par la suite envenimer la situation déjà bien morose, avec une importante recrudescence des actes de banditisme parfois très violents, dont le plus connu est le phénomène de dahalo ou voleur de zébus.
Des actions ont été initiées pour relancer la destination mais les hôtels locaux restent inoccupés. La raison ? Ce sont surtout les croisiéristes qui viennent découvrir la région, le temps d’une courte visite d’une journée au maximum. Le tourisme de croisière progresse continuellement dans cette partie de l’île, avec au moins 7 touchers enregistrés au niveau du port d’Ehoala entre novembre 2012 et février 2013, selon le site malgache cci.mg, mais les retombées sont quasi nulles pour les hôtels locaux.
L’ouverture récente d’un
vol direct entre La Réunion et Fort-Dauphin devait également contribuer à la relance du secteur, comme l’espérait en début d’année l’Office national du tourisme, mais la conjoncture sociopolitique du pays reste pour le moment un réel obstacle. Selon Miary Raminosoa, responsable auprès d’une agence de voyage, l’insécurité et l’instabilité politique suffisent largement pour que les touristes annulent leur réservation.