Un vaste réseau de trafic de cocaïne et d’héroïne a été démantelé par la gendarmerie de Saint-Denis. L’enquête a révélé que la drogue provenait du Pérou, transitait à Madagascar avant de rentrer à La Réunion.
Cinq hommes et deux femmes, soupçonnés d’appartenir à un réseau de trafic de drogue entre le Pérou, Madagascar et La Réunion, ont été interpellés par les limiers de la section des recherches de la gendarmerie réunionnaise dimanche 21 juillet.
Aussitôt après leur interpellation, les sept suspects ont fait l’objet d’un placement en garde à vue dans les locaux de la caserne Vérines à Saint-Denis. Au terme de 72 heures d’interrogatoire, ils ont été déférés au parquet du tribunal de Saint-Denis mercredi et jeudi.
Les médias malgaches ont massivement relayé le démantèlement de ce vaste réseau de trafic de drogue, impliquant plusieurs individus à La Réunion. L’Express de Madagascar précise qu’à l’issue d’une comparution devant le juge d’instruction, un trafiquant présumé a été remis en liberté, et placé sous contrôle judiciaire. Tandis que deux autres ont été mis en détention préventive à la prison de Domenjod.
Ces derniers seraient déjà connus de la Justice pour des faits de contrebande de cocaïne et d’héroïne en provenance du Pérou, de l’Afrique du Sud, en passant par Madagascar. « (…) deux têtes qui ne sont pas étrangères à la justice » ont été écrouées, « Il s’agit de Jean-François Campo, alias ‘le Malgache’ et son acolyte Péniel Acapandié, surnommé’ Zozo’ ».
Cerveau présumé du réseau de trafiquants, Jeff Campo dit ‘le Malgache’ « n’est pas un Malgache », précise Les Nouvelles, qui décrit son bras droit ‘Zozo’ - handballeur de La Cressonnière - tristement connu pour être un multirécidiviste invétéré, déjà inquiété par la Justice à douze reprises pour trafic de stupéfiants.
Pour leur basse besogne, « les deux comparses se relayent (...) L’un se chargerait de l’acheminement de la drogue du Pérou jusqu’à Madagascar avant que le second ne le fasse introduire à La Réunion par des moyens qui laissent rêveur », détaille L’Express de Madagascar.
Dans cette affaire, les deux hommes sont accusés de contrebande d’un kilogramme de cocaïne, un chef d’accusation passible de dix ans de réclusion criminelle. Quant aux deux femmes, soupçonnées d’être leurs complices, elles ont bénéficié d’une mise en liberté provisoire.