« Je pars ! » « Je pars ! » C’est sur ces mots que, très irrité, Andry Rajoelina a quitté la salle des négociations dans la nuit de jeudi 5 novembre à vendredi 6. Pour cause, ce dernier a exigé être considéré comme Le président de la Transition durant la réunion, avant de continuer les discussions en réclamant l’application stricte de la Charte de Maputo et des accords du 6 octobre du Carlton.
Marc Ravalomanana, n’a pas manqué cette occasion pour fustiger le jeune TGV en qualifiant tout simplement ce geste d’impolitesse.
Pour sa part, Zafy Albert a indiqué que s’il le faut, les trois anciens présidents signeront avec ou sans la mouvance Rajoelina.
Quant à Joachim Chissano, médiateur jusqu’au bout, même avec des signes visibles d’agacement, a tempéré en affirmant que « les négociations reprendront ce jour à 11 h00, … avec Andry Rajoelina. »
Pourtant les négociations se sont bien déroulées jusqu’à 20h00. Conscients des divergences d’idées sur les questions de la Présidence de la Transition, les médiateurs ont décidé de n’aborder ce sujet qu’après avoir trouvé des accords sur la composition du gouvernement.
Avant la pause de 20h00, les quatre chefs de file avaient ainsi trouvé les grandes lignes d’un accord de partage de pouvoir concernant le gouvernement. Au départ, le GIC avait proposé 13 portefeuilles pour la mouvance Rajoelina, 7 pour la mouvance Ravalomanana et 4 de chaque pour les mouvances Zafy et Ratsiraka.
Ce partage inégal n’ayant pas été accepté par ces deux anciens présidents, il a été alors proposé 5 ministères par mouvance. Quant aux 8 sièges prévus pour la société civile, les médiateurs ont avancé leur répartition entre les 4 mouvances qui auront alors chacune 7 ministères.
Mais dans un élan de « générosité », l’Amiral a décidé de faire cadeau à Andry Rajoelina ces deux postes supplémentaires mais Andry Rajoelina ne semblait pas s’en être contenté en avançant que ces huit sièges devraient lui revenir.