Un rite de Famadihana - exhumation des morts - a viré au massacre vendredi dernier à Ambalanjanakomby, Maevatanàna, dans le nord-ouest de Madagascar. Les gendarmes ont fait état d’un mort et de cinq blessés graves.
Sur la Grande île, la tradition veut que, si les moyens le permettent, des coups de fusil soient tirés en l’air pendant certains événements festifs tel que le retournement des morts. C’est un signe de liesse mais aussi d’appartenance à une certaine classe sociale. Sauf que vendredi dernier, le rituel a tourné au drame.
Selon l’Express de Madagascar qui rapporte l’information dans ses pages, " les coups de feu tirés ont fait des victimes dans la foule ". Selon toute vraisemblance, le tireur a perdu le contrôle de son arme, et les balles ont fusé. Grièvement blessé, un garçon d’à peine dix ans a été tué sur le coup. Touchée en plein ventre, une mère de famille se trouve dans un état critique. Une autre femme qui a reçu une balle dans le dos se trouve pour sa part entre la vie et la mort.
La troisième personne fusillée portait son enfant dans ses bras lorsque les rafales ont éclaté. Une balle s’est logée dans l’estomac de celle-ci, tandis que l’enfant a été frappé par un projectile au niveau du front. La dernière victime de la fusillade est une sexagénaire. Elle a reçu une balle dans la nuque, selon le quotidien malgache. Les cinq blessés, dans un état sérieux, ont été hospitalisés à Maevatanàna.
Les gendarmes ont ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances de ce drame, d’après l’Express de Madagascar. Toutefois, le journal ne précise pas si le tireur a été arrêté.
Le Famadihana ou exhumation des morts est un rituel funéraire faisant partie des us et coutumes ancestraux malgaches et toujours pratiqué de nos jours par une bonne partie de la population.