Les protagonistes de la crise malgache ont signé vendredi une feuille de route mettant fin aux hostilités. La France et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) félicitent Madagascar pour avoir franchi cette étape décisive.
Peut-on dire que la crise politique est désormais derrière Madagascar ? Les groupements politiques pro et anti-régime de transition sont parvenus à un accord vendredi 16 septembre, tournant définitivement la page de deux années de crise rampante. La Feuille de route signée par toutes les parties prenantes prévoit le retour du président évincé Marc Ravalomanana et l’organisation dans un futur proche d’élections législatives et présidentielles.
La France, par le biais de son ministère des Affaires étrangères, se réjouit de cette avancée. Elle félicite " l’ensemble des parties prenantes pour leur détermination à aboutir, et le sens du compromis dont elles ont su faire preuve. Elle adresse ses compliments à la mission conjointe de la SADC / COI et à l’ensemble des acteurs qui ont contribué à la Médiation ".
Dans un communiqué daté du 17 septembre, le gouvernement français " salue le courage politique et le sens des responsabilités que la HAT (Haute autorité de la transition, ndlr), et plus particulièrement son Président (Andry Rajoelina, ndlr), ainsi que l’ensemble des forces et des mouvances politiques signataires ont démontrés dans la résolution de cette crise ". La France promet qu’elle " se tiendra aux côtés du peuple malgache pour le soutenir dans cette transition porteuse d’espérance ".
Même satisfecit du côté de l’OIF. Dans une lettre publiée samedi, son secrétaire général, Abdou Diouf, rend " hommage au courage et à la détermination du président Rajoelina, au travail de la médiation de la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe), sous l’autorité du président Chissano, et à l’engagement des forces politiques malgaches ". L’OIF exprime sa volonté à " appuyer le processus qui doit conduire très rapidement à la tenue d’élections libres, fiables, transparentes et inclusives (...) en étroite liaison avec les partenaires concernés que sont les Nations unies, l’Union africaine, la SADC, la COI et l’Union européenne ".
La SADC, en charge de la médiation sur le conflit malgache, a également réagi après la signature de la Feuille de route de sortie de crise. Dans un communiqué diffusé à la presse, le bloc économique régional " félicite le président de la Haute autorité de Madagascar, Andry Rajoelina, sur son engagement personnel et les concessions qui ont abouti à la signature d’un accord de paix, la feuille de route pour Madagascar ".
Le président en exercice de la SADC, également président de l’Angola, José Eduardo dos Santos, a également " félicité toutes les parties impliquées dans l’entente pour le succès réalisé dans les pourparlers, qui ont abouti à la signature de l’accord visé ".
