18 pays et organisations internationales réunis au sein du Groupe International de Contact sur Madagascar étaient présents à Addis-Abeba hier pour discuter des sanctions à infliger à la Grande île.
Les démarches en vue de résoudre la crise qui secoue Madagascar actuellement se heurtent au refus d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka de retirer leur candidature à la présidentielle. Si la situation bloque dans le pays, c’est notamment à cause du « forcing » de ces derniers, estiment les observateurs, notamment les autres candidats à la course et la communauté internationale qui condamne les trois personnalités à l’inéligibilité.
Alors que la France a déjà brandi des sanctions ciblées à l’endroit du trio décrié, les résolutions de cette rencontre en haut lieu viseraient à renforcer encore davantage les pressions autour des trois candidats afin de les pousser à se retirer définitivement du processus électoral.
L’enjeu de cette réunion est de taille puisqu’elle verra la participation des 5 membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies- soit la France, les Etats-Unis, la Russie, le Royaume Uni et la Chine- et deux de ses membres non permanents- le Rwanda et Togo. Selon Midi Madagasikara, Le Japon et l’Allemagne, des partenaires de la Grande île, seront aussi représentés, ainsi que l’Ethiopie et l’Algérie qui, à l’heure actuelle, président respectivement l’Union africaine et le Conseil de Paix et de Sécurité de cet organe.
Une participation active des instances onusiennes et européennes sera aussi notée ainsi que celle des blocs régionaux comme la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), la Commission de l’Océan Indien ou encore le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA). Le verdict sur Madagascar devrait tomber ce soir même alors que le pays savoure encore l’ambiance festive du 53è anniversaire de son indépendance.