Malgré les injonctions de la communauté internationale, Andry Rajoelina reste dans la course à la présidentielle. Une nouvelle ordonnance autorise les candidats à se retirer dans un délai de huit jours.
Andry Rajoelina se montre inflexible à l’approche de la fin de l’ultimatum du Gic-M, Groupe international de contact pour Madagascar, qui réclame le retrait de sa candidature d’ici le 15 août. Continuant à défier la volonté de la communauté internationale, l’homme fort de la grande île a déclaré qu’ « il ne fera pas un retrait volontaire de sa candidature à la présidentielle », révèle L’Express de Madagascar.
Andry Rajoelina ‘ y est, il y reste’, titre le quotidien, faisant allusion à l’entêtement du numéro un de la transition, alors que le Gic-M exige son retrait « de manière unilatérale et non conditionnelle ».
« Cela n’aura pas lieu », répond le président-candidat face aux journalistes qui lui demandaient s’il a l’intention de désister de la course présidentielle de son propre chef.
Andry Rajoelina a écarté l’idée d’un éventuel retrait volontaire de sa candidature à la magistrature suprême, à l’occasion d’une cérémonie de prestation de serment des nouveaux membres de la CES (Cour électorale spéciale), lundi 12 août, au palais de la Cour suprême à Anosy, Tananarive.
Il a expliqué sa position par son désir de répondre aux aspirations du peuple. « L’obligation d’un dirigeant est de toujours répondre aux aspirations populaires, d’autant plus qu’aujourd’hui, Madagascar a besoin d’un dirigeant élu. Il est de son devoir de chercher tous les moyens afin de rendre les élections effectives », argumente-t-il.
Faisant fi des menaces de sanctions internationales, Andry Rajoelina met en avant l’intérêt du peuple malgache. « Nous n’agissons pas pour satisfaire le désir de la communauté internationale, mais pour répondre au désir des Malgaches »,
assène-t-il.
Le dirigeant de transition s’entête à rester en lice, alors que tous les candidats ont dorénavant huit jours pour se retirer, en vertu d’une nouvelle ordonnance adoptée lundi en conseil des ministres.