Certains observateurs internationaux seraient intervenus dans le déroulement même du 1er tour présidentiel malgache. La commission électorale a dû procéder à un rappel à l’ordre lundi 16 décembre.
La présidente de commission électorale malgache (Cenit) a dénoncé hier l’ingérence de certains observateurs internationaux dans le déroulement du 1er tour de la présidentielle. Lors d’une réunion avec les observateurs de l’Union africaine, la présidente de la Cenit a demandé à ces derniers de s’en tenir à leur mission d’observation.
"Vous êtes là pour regarder, pour observer et non pour vous immiscer dans l’organisation de l’élection", a asséné de vives voix Béatrice Atallah.
Sans désigner les coupables, elle a énuméré quelques faits qui lui seraient parvenus à l’oreille à l’issue du 1ertour du 25 octobre. Certains observateurs étrangers auraient ordonné la fermeture des bureaux de vote avant même que tous les électeurs qui faisaient encore la queue à l’extérieur n’aient fini de voter.
D’autres observateurs, dans certains bureaux de vote, auraient également demandé à ce que le décompte des voix se déroule à huit clos. « Le décompte des voix est une fête chez nous et c’est ouvert au public, comme c’est aussi le cas dans certains pays africains que j’ai visités. Alors, s’il vous plait, respectez notre manière de faire et évitez de créer des problèmes supplémentaires », rétorque alors la présidente de la commission.
Selon l’Express de Madagascar, les remarques de cette dernière, bien qu’elles fussent des plus virulentes, ont été acclamées par la délégation de l’Union africaine, composée de 57 observateurs et conduite par Ibrahim Fall, ministre sénégalais de l’Education.
Par rapport aux préparatifs du 2nd tour jumelé avec les législatives, programmé le 20 décembre prochain, le chef de mission a livré des appréciations très positives.