La CES malgache a jugé irrecevables les requêtes issues du conclave de lundi dernier, demandant le retrait d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et de Didier Ratsiraka de la liste des candidats à la présidentielle.
Rappelant que « les arrêts, avis et décisions de la Cour de céans ne sont susceptibles d’aucune voie de recours », la Cour électorale spéciale malgache a jugé irrecevables ce mercredi les trois requêtes formulées par les participants au conclave organisé lundi dans la capitale, demandant à cette juridiction de « réviser sa décision n°01-CES/D du 3 mai 2013 » qui a validé les 41 candidats aptes à participer à la course présidentielle du 24 juillet.
Le retrait de trois noms avait été requis, s’agissant d’Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et de Didier Ratsiraka, lors de cette convention dite d’Ivato.
La presse malgache s’est empressée de commenter cette résolution. A l’instar de l’Express de Madagascar qui a même parlé de « propositions sans base légale » du fait qu’on ose demander à la CES « de prendre une décision qui n’est prévue par aucune loi, sans parler de la fixation d’un délai pour permettre à la Cour de se prononcer ».
De son côté, la Mouvance Ravalomanana n’a pas hésité à dénoncer une « multitude de violations des textes » et regrette que « nous sommes en train de fouler au pied » le principe de « souveraineté de la décision de la Justice » tant réclamé par la « communauté internationale ».
Déterminés à maintenir la candidature de Lalao Ravalomanana, les membres de cette mouvance demandent à la CES « de rester dans la légalité ». Chose faite ce mercredi puisque ladite juridiction a campé sur sa position initiale, c’est-à dire, le maintien des 41 noms.
La question qui se pose actuellement c’est quelle sera la suite des évènements ? Etant donné les menaces brandies par-ci par-là par l’ensemble de la communauté internationale, il n’est pas certain que la date du 24 juillet soit maintenue pour le 1er tour et qu’il y aurait des observateurs internationaux durant tout le processus. L’on redoute même la validation des résultats.
Bref, l’avenir politique de la Grande île reste flou. Toutes les supputations sont dès lors permises.