Schalk van Zuydam/AP/SIPA
La proclamation des résultats provisoires de l’élection présidentielle à Madagascar est prévue le 20 novembre prochain par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Celle-ci s’est défendue face aux critiques concernant la méthodologie dans le traitement des résultats.
Le résultat du premier tour de l’élection présidentielle à Madagascar est attendu malgré la tension qui est d’ailleurs montée d’un cran mercredi. Vers 13h30, un groupe de personnes s’est rendu au siège de la CENI. Cette manifestation a été conduite par des partis politiques, révèle le vice-président de la CENI, Thierry Rakotonarivo, cité par Midi Madagascar. "Ils sont venus pour dire qu’ils vont déposer une plainte demain (ndlr : jeudi 15 novembre). Nous étions prêts à les recevoir mais ils n’ont pas voulu entrer", a-t-il encore ajouté. Il estime en outre que ces partis politiques devraient "déposer leur requête auprès de la Haute Cour Constitutionnelle".
Les trois candidats en tête des tendances, Hery Rajoanarimampianina, Andry Rajoelina et Marc Ravalomanana, contestent les résultats provisoires de la CENI. Le clan Rajoelina est le dernier à être monté au créneau en annonçant mardi soir dans un communiqué que ses observateurs remettent en cause la crédibilité des résultats provisoires. Ils ont ainsi décidé de se retirer du processus d’observation du traitement des résultats à la CENI. Pour se défendre, Thierry Rakotonarivo affirme que la CENI joue la "carte de la transparence". C’est le "mot d’ordre des travaux dès le début des préparatifs" du scrutin, a-t-il insisté.
Pour démontrer cette "transparence", le vice-président de la Commission explique que les représentants des candidats ont le droit d’assister au Section de recensement matériel des votes (SRMV) qui se trouve au niveau des districts. "Ils obtiennent ainsi une souche du Procès-Verbal (PV) qui a une valeur originale. Toutes les dispositions légales ont été respectées", a-t-il répliqué. Face aux critiques sur la lenteur de la Commission, Thierry Rakotonarivo a rétorqué : "3 500 bureaux de vote sont traités par jour".
A ce jour, sur les 24 852 bureaux de vote, il n’y a qu’un seul PV de carence et 102 districts sur les 119 SRMV ont déjà fait parvenir leur PV, et les 17 districts restants sont déjà en cours de route.
