23 personnes ont succombé à la peste dans un village du Nord-Est de Madagascar. L’institut pasteur a dépêché une équipe sur place. Une partie de la population locale a dû déserter les lieux.
Le district de Mandritsara est en état d’alerte suite à une épidémie meurtrière de peste bubonique. Aux dernières nouvelles, la maladie a déjà emporté 23 personnes dans le petit village d’Ampatakaranamareny. Les autochtones avancent même sur Midi Madagascar un chiffre encore plus effrayant : une quarantaine de morts en seulement quelques jours.
Quoi qu’il en soit, l’équipe médicale de l’Institut pasteur dépêchée sur les lieux a pu constater par elle-même la gravité de la situation, tirée en partie de la méconnaissance de cette maladie par la population locale. La plupart des familles victimes auraient confondu les symptômes de la peste à des actes de sorcellerie.
« Bon nombre a fait appel aux « mpimasy » (des guérisseurs traditionnels) plutôt que de consulter les médecins. Ironie du sort, peut-être, les « mpimasy » eux-mêmes ont succombé à la maladie », confie une source médicale.
Des mesures ont déjà été prises pour prévenir les risques de nouvelles contaminations, rapporte encore le quotidien malgache. Une opération de dératisation a déjà été enclenchée et une partie de la population a dû se contraindre à une évacuation de peur de subir le même triste sort.
La Grande île est confrontée chaque année au même fléau, favorisé notamment par la forte chaleur et l’humidité de la saison pluviale ainsi que l’insalubrité de certaines habitations. En 2012, le pays a recensé 256 cas de peste bubonique dont 60 mortels. En moyenne, « près d’un malade sur cinq infecté par le virus décède », indique Express, relayant les inquiétudes du corps médical face à la virulence par laquelle se manifeste la maladie dernièrement.