Présidentielle à Madagascar : Transparency International fustige l’inaction de la communauté internationale

LINFO.RE – créé le 27.11.2023 à 12h25 – mis à jour le 27.11.2023 à 12h25 - La rédaction

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Transparency International Initiative Madagascar (TI-MG) a réagi après l’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle à Madagascar. L’organisation s’indigne de l’inaction de la communauté internationale.

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Un "hold up" électoral

La CENI (Commission électorale nationale indépendante) a publié les résultats provisoires de la présidentielle du 16 novembre à Madagascar. Elle a déclaré un taux de participation de 46,36% et donne le président sortant Andry Rajoelina vainqueur au premier tour avec 58,95% des votes. Après l’annonce de ces résultats, Transparency International Initiative Madagascar (TI-MG) a réagi, en qualifiant ce scrutin de "hold up" électoral, rapporte 2424.mg. Il a également fustigé l’inaction des observateurs internationaux qui ont approuvé le déroulement du scrutin ou encore d’autres entités qui ont "fermé les yeux".

Les irrégularités n’ont pas été considérées

Cette organisation n’a pas manqué de citer les rapports préliminaires des observateurs internationaux. Elle regrette que ces derniers ne prennent pas en considération "les quelques manquements et imperfections constatés". Selon eux, ces irrégularités ne peuvent pas remettre en cause de façon globale le bon déroulement et la crédibilité de cette élection. "Combien de manquements et d’imperfections faut-il comptabiliser pour remettre en cause la crédibilité d’une élection", a demandé l’ONG.

Le silence de la communauté internationale

Transparency International a exprimé ses inquiétudes face à la "bénédiction" des observateurs électoraux, et de la communauté internationale qui constitue l’extrême-onction qui validera ces résultats. L’ONG a indiqué que l’acceptation de ces résultats équivaut à l’acceptation et à "la légitimation du processus et de toutes ses irrégularités". Elle a par ailleurs pointé du doigt "la non-ingérence qui est un prétexte trop facile, à la limite du fallacieux, lorsque le sort de millions de personnes, d’une nation entière, est en jeu". Transparency International a aussi dénoncé la "politesse du langage diplomatique et la satisfaction du service fait, avec les millions de dollars ou d’euros investis dans un processus capturé d’avance".