Une action de sensibilisation est menée actuellement à Nosy-Be, une destination touristique très prisée située dans le nord ouest de Madagascar, afin de mettre un terme à l’exploitation sexuelle des enfants.
En collaboration avec l’ONG Ecpat France, le ministère malgache du Tourisme, le réseau de Protection de l’Enfance ainsi que l’Office régional du Tourisme de Nosy-Be, le Bureau international du travail (BIT) a élaboré un code de conduite qui sera vulgarisé au niveau de l’île aux parfums, la première destination touristique de Madagascar mais aussi le district le plus affecté par le pédotourisme.
Poussés par le chômage et la pauvreté, les jeunes de cette ville qui compte 109 000 habitants sont nombreux à s’adonner au travail de sexe, selon le quotidien malgache La Vérité. Les filles sont surtout à la recherche de « mari blanc », note le journal mais souvent, elles tombent sans le savoir sur de véritables « prédateurs ».
Ce projet de sensibilisation initié par le Bit/Ipec Tackle a été édifié lors d’un atelier de formation organisé à Nosy Be les 19 et 20 décembre dernier. Tous les établissements hôteliers de l’île d’Ylang-ylang ont été représentés durant ces deux jours, au cours desquels il a été rappelé à tous les concernés la nécessité de signaler à la police et gendarmerie locales tout cas suspect et d’interdire l’accès des hôtels aux enfants non accompagnés.
Ce code de conduite qui prône l’application des lois en vigueur concernant l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales (Esec) et le tourisme sexuel impliquant des enfants (Tsie), devra être diffusé au niveau de tous les opérateurs touristiques de Nosy-Be afin d’enrayer définitivement le phénomène.