Deux principaux chefs d’inculpation pèsent à son encontre : immigration sur le territoire malgache, sans les papiers requis à cet effet. De plus la justice, lui reproche d’avoir séjourné à Madagascar pendant une durée de plus de trois mois, sans carte de séjour ni visa.
L’avocat de Mamodtaky a essayé de défendre Mamodtaky en clamant haut et fort que son client est bel et bien un natif malgache, qui a vécu dans la grande île pendant plus de 33 ans :
« Sa famille est arrivée à Mahajanga depuis 1860. Mamodtaky est de la sixième génération », a-t-il mis en avant pendant son argumentaire.
En face, le ministère public a insisté sur le fait que le passeport est une pièce internationale exigée pour tout déplacement d’un pays à un autre. Chose que le prévenu n’a pas en sa possession. Qui plus est, il a été indiqué, lors du procès, que l’incriminé s’est introduit à Madagascar à la manière d’un clandestin. En effet, il a voyagé entre la Réunion et l’île Sainte-Marie, à bord d’un voilier. De là, il a traversé jusqu’à Soanierana Ivongo pour s’installer à Foulpointe pendant plus de trois mois.
Les enquêteurs du central intelligence service (CIS) ont mis la main sur Mamodtaky du côté d’Antsahabe, la semaine dernière. À la lumière de son audition, le ministère de l’Intérieur a obtenu gain de cause après avoir déposé au tribunal une requête portant sur l’annulation de sa carte de nationalité.
Ses avocats n’ont pas attendu pour faire appel. Cette décision du tribunal n’est pas encore effective.
Le verdict sera prononcé le mercredi 30 septembre. Mamodtaki devra encore rester en prison, une semaine de plus, avant d’être fixé sur son sort.
Il était aux alentours de 10h 30 quand Mamod Abasse Mamodtaky et sa sœur, sous surveillance des éléments de la SRC, sont arrivés au palais de justice d’Anosy.
Quelques membres de leur famille, à savoir, leurs parents qui sont venus spécialement de Mahajanga pour l’occasion, ainsi que la fille de Mamodtaky, les ont soutenus.
À l’issue de l’audition devant le juge d’instruction, l’homme d’affaires Karana a été placé en détention préventive à la maison centrale de Tsiafahy, quant à sa sœur, elle a été mise sous mandat de dépôt au centre carcéral d’Antanimora.
Sources : Les nouvelles de Madagascar/L’express de Mada