En transformant cinq de ses aéroports, Madagascar peut s’imposer en tant que porte-avions au sein de l’Océan indien mais aussi pour le trafic mondial.
L’Aviation civile de Madagascar (ACM) a dévoilé un projet ambitieux mardi lors de la célébration de la journée mondiale de l’Aviation civile dans la capitale tananarivienne, comme le rapporte l’Express de l’île. Il consiste à transformer la Grande île en un "porte-avions au sein de l’Océan indien et pour le monde".
"Il est temps d’exploiter les opportunités spécifiques de Madagascar », a lancé Jean Robert Razafy, le n°1 de l’ACM, lors de son discours, soulevant le problème de saturation au niveau de l’espace aérien de l’hémisphère nord, « avec le décollage et l’atterrissage d’avions toutes les minutes".
"Ce projet n’est pas un rêve. Les bailleurs de fonds et le secteur privé peuvent nous aider à le réaliser dès que nous savons ce que nous voulons", a-t-il assuré en substance.
A l’entendre, 5 aéroports, regroupés en 3 pôles, peuvent très bien accueillir ce nouveau projet.
La vieille piste d’Andrakaka, sur la pointe nord de l’île, pourra être transformée en « zone de transit pour les avions et accueillir les activités industrielles de transformation ainsi que d’assemblage ».
Ensuite, l’aéroport international d’Ivato, ceux de Toamasina et d’Antsirabe peuvent constituer un « pôle d’ancrage central ». Spécifiquement pour l’aéroport d’Antsirabe, l’ACM entend faire de lui un lieu de transit et d’exportation des produits agro-alimentaires. « Nous pouvons nous inspirer du cas de Singapour pour faire marcher ces pôles. Tous les produits transitent sur cette île », poursuit Jean Robert Razafy.
Enfin, l’aéroport de Taolagnaro sera le « pôle austral ». "Grâce à son relief constitué de montagnes, peut devenir une tour de contrôle et un aéroport de sauvetage pour une grande partie de l’hémisphère sud", rapporte ainsi le quotidien local.