Alors qu’un assaut militaire se prépare, les bandits d’une localité du sud-est malgache ont dressé un bouclier humain pour se protéger. Ils ont pris en otage une vingtaine de foyers, composés majoritairement de femmes et d’enfants.
La présence de dizaine d’otages, la plupart des femmes et des enfants, rend difficile l’intervention d’une centaine de militaires et gendarmes qui doivent passer à l’assaut pour démanteler un réseau de « dahalo » (NDRL : voleurs de zébu agissant toujours de manière violente et meurtrière) dans une localité d’Amboasary Sud.
« Sans cette prise d’otage, la mission devrait être bouclée », regrette le colonel Gérald Randriamavalisoa, Chef de la sécurité auprès de la gendarmerie nationale.
Ce responsable a affirmé que les 150 hommes dépêchés depuis la capitale tananarivienne, épaulés par d’autres éléments provenant de Fianarantsoa et d’Ihosy, devaient suffire pour mener cette opération. Les affrontements ne seront pas cependant exemptés de violence, surtout lorsqu’on sait que les bandits disposent d’un véritable arsenal de guerre : lance-roquette, kalachnikovs et plusieurs autres fusils de gros calibre.
Un communiqué de la gendarmerie a indiqué que le chef de région et le chef de district ont été envoyés sur place pour parler avec les sages du village. Objectif de leur mission : les faire intervenir afin de faciliter l’évacuation des habitants, négocier avec les bandits pour qu’ils restituent les dépouilles des gendarmes et militaires tués samedi dernier et au final parvenir à leur reddition.
Le guet-apens tendu par la troupe de Remena Bila samedi dernier a été d’une violence extrême. Au total, 5 gendarmes et 1 militaire ont été tués dans cette attaque et 4 autres blessés (le bilan fourni auparavant avait fait état de 12 morts). Aux dernières nouvelles, les quatre éléments portés disparus ont finalement réussi à sortir indemnes de cette aventure. Ils ont été repérés à 25 km du lieu d’attaque hier, rapporte L’Express de Madagascar.
Source : L’Express de Madagascar
